Archives de catégorie : Humeur

Les vases communicants

Une illustration tirée du site lecercledugrau.com

Ces vases communicants seraient un peu comme les deux hémisphères de mon cerveau s’il devait y en avoir un dédié à la lecture et l’autre à l’écriture. Quand j’écris beaucoup, je ne lis pas du tout. Quand je n’écris pas, je lis beaucoup. Question de temps évidemment, de disponibilité et d’état d’esprit surtout.

J’ai lu pas mal de témoignages d’écrivains. Certains se nourrissent de lectures alors qu’ils écrivent, d’autres les bannissent au contraire pour mieux se concentrer sur leur œuvre. A chacun ses besoins.

En ce moment, j’écris un peu et je lis un peu. Moitié-moitié, c’est assez nouveau pour moi, comme pas mal de choses de ma vie actuelle.

Ainsi je me délecte en ce moment d’un petit roman dont je parlerai certainement dans quelques jours. Mais là il est l’heure pour moi d’écrire. Ou de lire. Ou plutôt un peu des deux certainement d’ici ce soir.

Retrouvailles

Technologie photo créé par standret – fr.freepik.com

Après des mois d’inactivité littéraire – la santé d’abord !, sauf quelques rares posts sur ce blog, Facebook et Insta, j’ai repris mon tapuscrit en cours et retrouvé avec un immense plaisir mes deux héros, Lucas et Pierre. J’ai beau les connaître par cœur – je suis leur génitrice, non ? , je me laisse toujours surprendre en relisant leurs aventures.

J’avais déjà promis, je crois, en février de ne plus les laisser tomber, j’ai failli, je dois l’avouer. Je croise les doigts, je crache (virtuellement), je promets à nouveau. Mes deux protagonistes ont encore bien des choses à nous révéler qu’il me faut aller chercher, et cette fois-ci, c’est pour de bon !

Inspiration en marche

Mes pieds en action sur un sentier côtier

La marche a bien des vertus, c’est connu. Parmi d’autres, celle de stimuler l’inspiration. Stephen King dans son livre Ecriture, mémoires d’un métier, je crois, relate ses longues promenades quotidiennes. C’est lors d’une d’elles d’ailleurs qu’il a été renversé par un chauffard et terriblement blessé.

Par quel mécanisme les pieds activent le cerveau, je l’ignore, mais ça fonctionne ! (j’aurais pu écrire « ça marche ». Drôle ! ) En me promenant ce matin, j’ai, peut-être !, trouvé le sujet de mon prochain roman et en ai déjà esquissé les deux héros. Voilà qui est excitant ! En attendant, il me faut poursuivre, reprendre plutôt, l’écriture de mon 4e roman. Et là, ça se complique…

Le monstre de verre et de béton

Zoom sur ma robe Little Marcel

Le motif imprimé de ma robe m’évoque l’immeuble qui fait face à celui dans lequel habitent Virginie, Adrian et Greg, les héros de mon roman Le voisin du 7e. A chaque fois que je la sors de l’armoire, ça ne rate pas !

Cet immeuble-là ! Extrait, un seul pour ne pas tout dévoiler :

Puis il (pour ceux qui ne suivent pas, il s’agit de Greg, le fameux voisin du 7e 🙂 )sirote sa tasse de café, debout, en contemplant l’immeuble de verre à travers la vitre de la porte-fenêtre. Il scrute les balcons à la recherche d’un œil curieux. En vain. Ce monstre, c’est celui de sa vie. Un monstre dont il ignore le dessein mais qui est là, près de lui. Aussi impénétrable qu’immuable.   

Les jumelles ?

Vais-je écrire la suite du Voisin du 7e ou me replonger dans ma toute première histoire, celle de deux jumelles ? J’hésite encore, alors j’explore.

Ce livre de David Foenkinos m’a attirée évidemment, mais la froideur du récit m’a déçue. Un regard distancié, une progression implacable pour une démonstration quasi-mathématique : la jalousie sororale (tout autant que fraternelle) peut prendre le dessus sur l’affection et conduire à l’indicible.

Et mes jumelles à moi, jusqu’où seraient-elles capables d’aller ?

Jardinage

semence
Image par Hans Braxmeier de Pixabay

« Je suis plus une jardinière qu’une architecte. »

Cette phrase m’a marquée, je crois me souvenir qu’elle est attribuée à Amélie Nothomb.

Ecrire, c’est cela pour moi, jardiner. Et en tant que piètre jardinière, je suis bien souvent dans l’incapacité de prédire ce que vont donner les graines littéraires que je sème, mieux si elles vont donner quelque chose. Alors souvent j’arrache et je resseme, je change de graines, je les mélange, j’éclairicie les semis, j’ajoute de l’humus. Jusqu’à obtenir un carré de végétation qui me satisfasse en partie. Alors seulement je clos le manuscrit et en commence un autre.

De tentative en tentative, de saison en saison, je m’acharne et la nature toujours me surprend et m’enchante. ,

Rupture en tranches

histoire en tranchesÇa a débuté comme ça,
Un bonheur parfait
Le meilleur des mondes.
Quinze ans après
La métamorphose
Risibles amours
Méchantes blessures
Ravage
L’ère du vide
Le désert de Gobi
Tragédies complètes.
Sauve qui peut
Je m’en vais
Vers le phare.

Qui écrit la suite ?

 

Une joli suite a été proposée par Christine Laroulandie :

happy endPlus tard le même jour
La route du retour
Je l’aimais
Extrêmement fort  et incroyablement près.

 

Happy end !

Balcon

balcon
Mon balcon à Vincennes

Balcon, jardin,  parc, campagne, y avoir accès ou non, pour les confinés, ça change beaucoup de choses car ils constituent une ouverture sur l’espace. Les écrivains, et les artistes plus largement, ont leur propre balcon, je crois, dans un imaginaire qui n’appartient qu’à eux. Le confinement leur est certainement moins difficile à supporter qu’à quiconque, l’imagination ayant ce pouvoir paradoxal de refermer sur soi-même tout en emportant vers des ailleurs infinis.

« En écrivant des livres, on est en dehors du monde pour être plus à soi.  » selon Jean-Louis Fournier ( France Culture, Confinement vôtre, mars 2020)

 

Covconfinés

coronavirusMaintenant que la maladie est derrière nous, que tous mes co-confinés sont sortis d’affaire, je peux en parler plus librement : nous avons été mordus par l’insaisissable ennemi mondial numéro 1. Juste au début du confinement. Pas seulement confinés, covconfinés ! Mais grâce à nos vaillants anticorps et à Morphée, qui nous a bercés pendant deux semaines,  il a pris ses petits récepteurs à son cou pour fuir notre camp de retranchement. Je souhaite désormais à tous les contaminés de ne pas être plus atteints que nous l’avons été par ce malfaisant. 

Covid-19, un drôle de nom pour un truc aussi microscopique ! On dirait le titre d’un roman de Dan Brown ou de Bernard Werber. Peut-être l’un d’entre eux s’en inspirera-t-il d’ailleurs pour nous concocter une nouvelle intrigue policière sur fond de code génétique et de machination pharmaco-étatique.

Et combien d’autres romans vont être inspirés du confinement ? Il peut se passer tellement de choses dans ces huit-clos contraints… Il s’en passe d’ores et déjà, c’est certain, pour le meilleur et pour le pire. 

Une affaire sanitaire et littéraire à suivre…