Archives mensuelles : juin 2019

Le-hasard-est-partout-Ben

Le hasard peut tout changer dans la vie, a écrit, sur ce blog, il y a quelque temps déjà, une amicale lectrice au sujet de Point à la ligne.

Bonsoir Fabienne, Je viens de tourner la dernière page du recueil de nouvelles que tu as écrit et je m’empresse d’écrire ce petit mot sur ton blog. Merci pour ce petit bonheur de lecture. J’ai adoré ces instants de vie de chacun des personnages avec une préférence pour l’histoire de Constantin et Adrienne. Comme quoi…des petits riens, le hasard peuvent tout changer dans la vie… Un recueil de nouvelles qui booste, qui apporte de l’espoir et donne le sourire. J’ai hâte de lire tes prochains écrits. Bonne soirée, Sandrine S.

Voilà bien le fil rouge de Point à la ligne et de Merci Gary Plotter. Dans ces deux livres, c’est les rencontres qui font avancer les héroïnes dans leurs quêtes. Rencontres avec des écrits, rencontres avec des personnes, hasard des circonstances. Tout peut arriver et j’aime à y croire.

dessin-ecrivainDécidément, M. Ochin (fondateur et directeur des Editions Abordables, auteur également), nous sommes en désaccord sur bien des points !  Je viens de lire cette phrase dans une de vos interviews : « Pour moi le terme écrivain s’emploierait pour une personne qui aurait écrit au moins quinze romans, je suis donc plutôt auteur. », et vos propos m’interpellent. Je sais, hélas, puisque vous m’avez, il y a quelque temps déjà, fait part de votre théorie, qu’il ne s’agit nullement d’une maladresse de votre part ou de celle de l’interviewer.  Alors, je m’insurge. Non ! définitivement, non !, il ne peut être question de quantité ! 

Est-ce que Muriel Barbery, l’auteure du magnifique L’élégance du hérisson, qui n’a écrit, je crois, à cette heure « que » quatre ouvrages n’est pas une talentueuse écrivaine ? Que dire d’Aurélie Valogne aux millions de lecteurs qui vient de signer son cinquième roman ? Delphine de Vigan, Elena Ferrante, Joël Dicker… et je pourrais citer bien d’autres romanciers, connus et appréciés, qui n’ont pas écrit les quinze romans requis selon vous. Ils sont écrivains, tout simplement parce que leur talent d’écriture est reconnu par des lecteurs, de très nombreux lecteurs.

Ah, le lecteur, vous avez tellement tendance à l’oublier…

Auteur ou écrivain, la question d’ailleurs n’a pas vraiment d’importance et je ne la soulève que pour dénoncer vos propos. L’essentiel n’est-il pas de se sentir « écrivain », qu’on vive de sa plume ou non ?

 

 

boite bonheur
Une boîte à bonheur qui aurait pu être celle offerte par Juliette

Aujourd’hui c’est la fête des pères. Trois semaines après la fête des mères (le plus souvent c’est seulement deux semaines), comme dans la nouvelle Les petits mots de mon recueil de nouvelles Point à la ligne. Trois semaines pour que les deux héros, Luce et Charly, soient poussés à une part d’introspection grâce à la boîte à bonheur offerte par Juliette à l’occasion de la fête des mères. Et qu’ils donnent à leur couple un nouvel élan.

Bonne fête à tous les papas !

 

Extrait, quand Charly découvre son cadeau à l’occasion de la fête des pères (et c’est ainsi que se termine la nouvelle) :

Allez, papa, ouvre ton cadeau !

Je fais glisser le ruban, décolle les adhésifs et ouvre en grand le papier. Apparaît un petit cube en plastique transparent, fendu sur la moitié de sa hauteur et garni d’un cadran de montre à l’avant. Devant mon air interrogateur, Juliette précise :

« C’est un porte-photo pour ton bureau, papa. Tu y mettras notre photo, et comme ça, le soir à ton travail, tu regarderas l’heure, tu nous verras tous les trois et tu penseras qu’il est temps de rentrer à la maison et de t’occuper de maman et de moi. »

« Merci Juliette », lui disons-nous en chœur, Luce et moi.

Pourquoi remercions-nous tous les deux, c’est pourtant seulement la fête des pères, non ?

 

 

 

Dois-je déclarer Point à la ligne comme un roman ou un recueil de nouvelles ? C’est la question que je me suis posée et que j’ai partagée avec mes proches une fois le manuscrit bouclé.

Un roman ? Oui, car il y a une unité de temps et une relation entre tous les personnages. Non, car les narrateurs sont différents d’une histoire à l’autre.

Un recueil de nouvelles ? Oui, car les 4 histoires peuvent être lues séparément. Non, car la structure de chaque histoire s’apparente plus à celle d’un mini-roman qu’à celle d’une nouvelle.

Alors, roman choral, polyptyque romanesque ? J’ai opté pour le recueil de nouvelles. Grégoire Delacourt (ou son éditeur ?) a choisi le roman pour Les quatre saisons de l’été, alors que la construction de la narration est semblable à la mienne.

Cette question peut paraître anodine car, franchement, le genre ne change rien à la lecture. Pourtant, un roman et un recueil de nouvelles ne sont ni édités par les mêmes maisons, ni référencés de la même façon par les librairies, ni même abordés pareillement par les lecteurs. Alors bon ou mauvais choix ?

 

8Dans l’association où je travaille, nous mettons nos murs à disposition d’artistes amateurs pour des expos de quelques semaines ou quelques mois. En ce moment, c’est Philippe Ferret qui expose ses oeuvres 3.0 sous le titre Prenez place. Autour des parcs et jardins, sa passion, cet artiste écrit des articles, photographie, et réalise, à partir de ses photos, ces oeuvres numériques. Un régal !

Esprit impressionniste est le titre de cette oeuvre que j’ai choisi d’exposer dans mon propre bureau. Je m’imagine assise sur ce banc-brouette, contemplant la surface de l’eau et les feuillages mouvants, trouvant dans cette quiétude une inspiration foisonnante.

« Prenez place », c’est d’autres sièges, d’autres lieux bucoliques où s’asseoir, se nicher, s’installer pour écrire, penser, méditer, respirer, discuter… Un bonheur simple !

 

Toutes les oeuvres de Philippe Ferret sur ce thème sont visibles ici : Prenez place