Archives mensuelles : décembre 2021

La mique

La mique de Terre Gourmande

Vous mangeriez de la mique ? Parce qu’il vaut mieux prévenir pour être sûr qu’il m’en reste.

J’appelais ce resto cadurcien pour réserver une table et c’est cette question qui m’accueillit par surprise. Une bien alléchante entrée en matière, je n’y avais pas goûté depuis si si longtemps à cette spécialité locale !

Quèsaco ça, la mique ? A Cahors, il n’y a pas que du foie gras, des truffes, du canard sous toutes ses formes, des oies, des moutons des Causses, des Cabécous, des tartes au noix, de l’huile de pépin de raisin, du safran, des pastis (mon gâteau préféré !) et du vin évidemment, il y a aussi la mique. Une potée roborative qui arrive sur les tables après la chute des feuilles. Une boule de pâte levée, du petit salé et des légumes d’hiver, relevés d’une cuillérée de moutarde, c’est simple et ça sent bon le terroir, entre causse et vallée.

Les assiettes lotoises étant le plus souvent généreuses, il vaut mieux prévoir un peu d’activité physique pour accompagner la digestion ou accepter de lézarder tout l’après-midi.

Les gourmets les plus téméraires peuvent tenter la formule entrée, plat, dessert avec foie gras, mique et tarte aux noix mais ce n’est pas pour moi !

Vous connaissez désormais la mique lotoise, à votre tour de présenter un plat régional méconnu ! (en commentaire SVP)

Le papier-cadeau

Ça fait longtemps qu’on n’a plus droit à du papier-cadeau, nous ! plaisante mon fils.

Le papier cadeau : le recyclé est-il un phénomène de mode?

Dans quelques jours, ce sera Noël, et en ces temps où l’écologie est en vogue sur les plateaux télévisuels, le JT nous propose un reportage sur les papiers-cadeaux alternatifs. Recyclables, décomposables, germables, 100% recyclés…, des solutions pour éviter le gaspillage.

« En France pas moins de 20000 tonnes de papiers-cadeaux seraient consommées chaque année » dont la quasi-totalité serait incinérée, la plupart ne se recyclant pas. Les plastifiés, les pailletés, les irisés… – les plus attrayants en sorte – doivent partir avec les ordures ménagères entre boîte à camembert et épluchures de banane. Un crève-cœur.

On ne peut même pas allumer son feu de cheminée avec, la fumée qu’ils dégagent étant plus ou moins toxique. Une plaie.

J’ignorais tous ces détails quand j’ai commencé mes fantaisies, il ne s’agissait que d’une intuition. Mais en effet, je n’achète plus de papier-cadeau depuis des lustres. Depuis le jour où je me suis dit que franchement toute cette débauche d’emballages aux anniversaires et à Noël, c’était un peu idiot. Du gâchis. Ni économique ni écologique.

Les enfants les adorent, j’en conviens. Les couleurs, les paillettes, le bruissement du papier… c’est souvent plus important pour eux que le cadeau lui-même. Je me souviens avec émotion de ma fille passant toute la soirée de son premier Noël à se rouler dans le papier et à jouer avec les bolducs. Ce qu’elle était mignonne ! Bien sûr, on n’a pas envie de se priver de ces plaisirs tout simple.

Le papier-cadeau recyclé?

Alors du papier-cadeau, oui, mais de seconde main ou upcyclé. Deux tendances très à la mode désormais, deux termes aussi (cf article précédent). On aurait dit récupéré il y encore quelques années !

Je recycle le papier-cadeau usagé comme bon nombre de familles. C’est surtout chez les vieux qu’on procède ainsi, eh bien moi, j’adhère.  À la fin des festivités, je trie patiemment les papiers rescapés en mettant d’un côté ceux qui peuvent encore faire l’affaire en les retaillant et, de l’autre côté, les bribes inutilisables. Je roule soigneusement les premiers pour les remiser jusqu’à la prochaine occasion. Devant les seconds, c’est chaque fois un déchirement. Comme si je me trouvais devant une œuvre d’art brisée, rechignant à me débarrasser des morceaux qui me font de l’œil. Il doit y avoir quelque chose de génétique, ma mère en pleurerait. Un beau motif, une chouette alliance de couleurs, un chatoiement. Si j’en avais les compétences, je recréerais bien du patchwork de papier avec tous les jolis rogatons ou encore des œuvres murales. Il doit bien y avoir des artistes dans ce créneau-là, il faudrait que j’investigue.

Quand je n’ai plus assez de papier-cadeau de récup, et c’est souvent pour les grosses pièces à emballer qu’il me fait défaut, j’utilise d’autres papiers du quotidien tout simplement. Tout y passe ! Posters, pages de livres d’art, journaux asiatiques (les gratuits de Belleville, ils sont superbes !), sacs en kraft, notices de montage (j’adore celles d’Ikea), cartes routières (en voie d’extinction comme les poissons-lune), pages de BD, film-bulle… Tant que le support est graphique ou qu’il peut être décoré (au feutre, avec des collages…), c’est bon à prendre ! Je collecte toute l’année ces merveilles. Rien que la perspective de leur offrir une seconde chance me réjouit.

En ajoutant des rubans (de récupération évidemment) et en variant les motifs, le résultat se révèle aussi joli qu’avec du papier-cadeau traditionnel. Et jamais personne ne s’est offusqué, parmi mes proches du moins, d’extirper un pull d’un pan de carte-routière ou une montre d’une photo de Paris by-night. Mieux, ça les amuse. La surprise avant la surprise. Qu’est-ce qu’elle est allée nous dégoter comme papier ?

Ma mère a expérimenté les pochettes en papier-peint, quand elle avait des chutes dans les années 80, c’était pas mal aussi. Quand je parle d’atavisme…

Avec les posters et cartes IGN, comme avec le papier-peint, la difficulté, c’est le collage. Le ruban adhésif ne tient pas. Il vaut mieux agrafer (attention aux petits doigts qui risquent de se blesser) ou lier avec rubans, raphias, cordes… Il faut y mettre un peu du sien, mais ça vaut le coup.

L’année prochaine, enfin peut-être (ça fait déjà deux ans que j’y pense sans agir), je coudrai des sacs dans des chutes de tissus pour emballer les cadeaux. On pourra ainsi les réutiliser à l’infini ou les recycler en sacs à chaussures, à linge, à légumes ou je ne sais quoi d’autre. Mais ça, c’est pour… plus tard. Je pourrais aussi me mettre au furoshiki, cet art japonais qui consiste à emballer les cadeaux dans des carrés de tissu savamment pliés et noués. Mais ça, c’est pour… encore plus tard, ça n’a franchement pas l’air simple, cette affaire. D’ici là il n’y aura peut-être plus que des cadeaux dématérialisés, allez savoir.

Et vous, vous tenez au papier-cadeau traditionnel ou avez opté pour des solutions alternatives ?  Je suis curieuse de connaître vos bonnes idées, indiquez-les en commentaire.

Dites-le !

J’ai l’impression d’avoir fait mon coming out la semaine dernière, c’est drôle ! Merci à tous pour vos messages de soutien et d’amitié qui m’ont beaucoup touchée.

Mon témoignage n’a d’intérêt que s’il est partagé. Si vous tapez « cancer du pancréas » sur Google, vous verrez, vous n’obtiendrez que des infos alarmistes. Et quand je dis alarmiste, c’est vraiment alarmiste. Il faut témoigner au contraire que la médecine fait des progrès tous les jours, que des cancers se guérissent, même celui du pancréas. Racontez mon histoire à vos proches concernés de près ou de loin par cette saloperie, donnez-leur de l’espoir et la force de se révolter contre la maladie. Dites à ceux qui vont être opérés ou entrer en traitement qu’ils seront sacrément secoués, qu’il y aura très certainement pour eux un « avant » et un « après », et que l’après leur réserve bien des surprises, même des bonnes.

Dans mes romans coule la sève de l’espoir. Le meilleur est souvent possible, j’ai écrit dans Merci Gary. J’y crois plus que jamais.