Archives mensuelles : mars 2019

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Salon du livre, Paris, mars 2017

Facebook vient de me rappeler que le lancement de « Point à la ligne », mon recueil de nouvelles, c’était il y a deux ans. Deux ans seulement, deux ans déjà.

Si je devais établir le bilan de ces deux années, ce serait de petits bonheurs, de belles rencontres, quelques désillusions aussi, un bonheur désormais assumé à écrire, un sentiment d’insuffisance enfin. J’espère que les deux prochaines années m’apporteront autant, je me prends à rêver qu’elles m’offrent encore plus avec la rencontre de plus nombreux lecteurs, peut-être la publication en édition brochée de « Merci Gary Plotter », mon deuxième ouvrage, ou encore celle de « Le voisin du 7e », mon roman en cours d’écriture.

Merci à mes lecteurs – amis, connus ou inconnus – de m’avoir encouragée dans la voie de l’écriture et d’avoir partagé avec moi les meilleurs moments de cette aventure. Ce chemin est long, infini en fait, il est souvent escarpé, parfois engageant, plus rarement enchanteur, mais quel qu’il soit, c’est mon chemin désormais.

rencontreIl y des journées qui laissent des traces et celle d’aujourd’hui, qui clôt une semaine de travail dense, en est une. Un déjeuner fort instructif sur des initiatives sociales avec une toute nouvelle connaissance, un échange inattendu sur la littérature avec une collègue, un contact inespéré par l’intermédiaire d’un réseau social : trois belles rencontres qui peuvent apporter le meilleur.  Parce que, souvenez-vous ce qui est écrit dans Merci Gary Plotter,  le meilleur est toujours possible car la vie a quelque chose de fantastique !

LIVRE-PARIS_redim-531x321Le salon du livre de Paris se tient actuellement au Centre des expositions de la Porte de Versailles. J’y étais en 2017 pour le lancement de Point à la ligne, intimidée et impressionnée. J’y suis retournée, à l’invitation de l’éditeur, en 2018 pour une nouvelle séance de dédicace. Moins intimidée, toujours impressionnée et quelque peu désabusée. Et cette année, pas de salon, pas même une virée en simple visiteur. De quoi sera fait 2020 ?

point-a-la-ligne---couv1-143La journée des droits de la femme, c’était hier et, pour cette journée spéciale, les éditions Abordables ont choisi de mettre en avant, sur leur blog, trois livres dont le mien, Point à la ligne. Dans ce recueil de quatre longues nouvelles, il est question, en effet, de femmes, de leurs forces et de leurs fragilités.

Et parmi elles, l’aïeule, Adrienne, dans la nouvelle éponyme, symbolise tout particulièrement, je crois, le chemin qu’ont parcouru les femmes ces dernières décennies en matière de droits, de liberté et d’autonomie. Divorcée, sans enfant, exerçant un métier « d’homme », Adrienne a été l’une des pionnières des droits de la femme et j’ai adoré écrire son histoire en m’inspirant très librement de celle d’Yvonne, née en 1914 et chirurgien-dentiste comme Adrienne*.

Extrait

Adrienne se souvient avoir commencé à craindre l’emprise de Constantin. Il était brillant, ses conversations étaient passionnantes, il émanait de lui une aura à laquelle aucune femme ne résistait. Mais elle ne voulait pas être « à lui » mais « avec lui ». Elle refusait farouchement de se laisser dominer.

À l’époque les femmes avaient enfin obtenu le droit de vote mais toujours pas celui de travailler sans l’accord de leur mari. Elles se trouvaient pour la plupart cantonnées aux tâches domestiques. Si Constantin, une fois qu’ils seraient mariés, refusait qu’elle exerce son métier ? Adrienne était amoureuse, mais pas inconsciente et, à partir de cette période, elle avait commencé à instiller un peu de retenue dans leur relation.

blog LEA

*Un jour, une vie », des récits de vie recueillis par Les passeurs de mémoire, des jeunes volontaires Unis-Cité, auprès de résidents de la maison de retraite La Faïencerie.

ventOn peut lire sur le web des tas de citations, adages et autres proverbes un peu bidon. D’habitude mon regard glisse dessus sans s’arrêter, un peu comme quand je passe devant les boutiques de bibelots du quartier chinois (chacun ses goûts), mais ce matin, arrêt :

« Les rencontres dans la vie sont comme le vent, certaines vous effleurent juste la peau, d’autres vous renversent. »

C’est bien cela, des rencontres ont en fait tous les jours, mais certaines peuvent nous changer la vie et ce n’est ni Claire, ni Marie, ni même Martin, les héros de Merci Gary Plotter qui nous diront le contraire. Les rencontres, avec des écrits cette fois, c’est aussi le sujet de mon premier ouvrage Point à la ligne.

Voilà certainement pourquoi mes yeux se sont posés ce matin sur cette belle phrase.

Jeudi soir, j’ai assisté à un décrochage photos. Quand je travaillais dans la communication, j’étais une habituée des vernissages, aujourd’hui où j’oeuvre dans l’insertion professionnelle, je vais à des décrochages, il faut rester cohérent !

Un décrochage donc et c’est bien dommage, car au-delà de la plaisanterie, j’aurais aimé vous guider vers cette exposition des oeuvres photographiques d’Anna Solé. J’ai plus particulièrement adoré cette histoire qu’elle nous conte en quelques clichés,  tel une nouvelle : la femme se dévoile lentement laissant apparaître une gorge, une nuque, une épaule, un regard, une jambe… provoquant l’admiration, suscitant le désir.

Mais ceci n’est qu’une illusion, la femme idéalisée n’est qu’un mannequin en plastique !