Archives de catégorie : Lectures

Les charmes discrets…

Je l’avoue, je n’avais pas lu Douglas Kennedy jusqu’alors. Il a fallu que « Les charmes discrets de la vie conjugales » attirent mon attention, il y a quelques semaines, sur l’étalage d’un bouquiniste.

Quelques pages tournées et, déjà, j’étais sous le charme de ces charmes discrets.

La plume de Douglas Kennedy est magnifique, le thriller haletant. Et puis il y a le fond de l’histoire qui nous mène de réflexion en réflexion, sur les questions du couple, des idéologies, des dérives du puritanisme américain et de l’emballement médiatique.

 

Soleil de nuit

Cela faisait bien longtemps que je ne m’étais pas plongée dans un thriller. Le monde en est un, inutile d’en rajouter. Il n’y a qu’à écouter les infos du jour pour se sentir  au coeur d’un monde vibrant de tensions et de peurs et dont nombre de protagonistes relèvent d’une psychologie quelque peu tordue.

Soleil de nuit de Jo Nesbo m’a réconciliée avec le genre. Si le thriller feelgood existe, il en est. On peut être tueur à gages et profondément humain. On peut vivre dans une contrée inhospitalière au possible et se montrer charitable. On peut être accueilli au pays du soleil de minuit avec ses parts d’ombre. On peut ne plus croire en grand chose et tomber amoureux.

L’Ombre du vent

J’ai trouvé ce roman dans la boîte à livres de mon entreprise et l’ai embarqué sur l’incitation de ma collègue Geneviève qui m’a dit que son mari l’avait adoré. Je ne peux que l’en remercier.

L’adolescence, l’amour, la jalousie, la littérature sont les thèmes de L’Ombre du vent, le livre 1 de la tétralogie Le cimetière des livres oubliés écrit par Carlos Ruiz Zafon, une histoire dramatique sur fond d’Histoire d’Espagne.
Des personnages dessinés avec grâce, des dialogues enlevés et une écriture admirable si joliment imagée. Un merveilleux voyage dans le temps et dans les livres.

Avec un texte aussi ciselé, je n’ai pu tout au long de ma lecture qu’admirer le travail virtuose du traducteur, François Maspero. Je ne connais pas grand-chose au travail de traduction mais je touche du doigt combien il doit être difficile de restituer l’oeuvre d’un auteur à la nuance près.

Un roman qui m’a enchanté. Et pour ne pas perdre cette magie des yeux, je croque le deuxième tome !

Je l’aimais

Parmi les romans lus cet été, Je l’aimais d’Anna Gavalda. Dans ces dialogues entre une jeune femme quittée par son compagnon et son (nouvellement ex) beau-père, l’auteure nous entraine dans des questionnements sur l’amour, la vie, le désir, les renoncements, les doutes et les lâchetés. Des propos tendres, généreux et des personnages tellement humains.

Les livres des vacances

Cet été, les soucis de santé de ma mère et, dans une moindre mesure, les caprices de la météo sont venus contrarier mes congés. Je n’ai rien eu d’autre à faire que d’accepter ces coups du sort et composer avec les incertitudes. La vie avec ses accrocs est une bonne instructrice et j’ai réalisé de nombreux progrès en ce sens ces dernières années !

Je me suis ainsi laissée porter par les vagues. Jusqu’à mes lectures que j’ai choisies sur mon chemin, délaissant ma PAL emportée (je devrais dire mon SAL, sac à lire), pour picorer des livres moins exigeants.

Nothomb, Puertolas, Ledig, Schmitt, Zafon, Gavalda, Pingeot… se mirent sur ma route. Je vous ai parlé la semaine dernière du roman de cette dernière, j’écrirai peut-être sur d’autres plus tard.

Dans le lot, il y eu même Christine Angot, que jusque-là je dédaignais, sans me souvenir si c’était à cause d’une mauvaise expérience de lecture, déjà, ou seulement de ce que j’entendais dire de ses textes.

Dans une boîte à livres, j’ai trouvé Un tournant de la vie, avec cette mise en garde signée d’une lectrice, écrite en gros sur la page de garde, comme après un accès de colère : NUL – Style journalistique – mauvais français – improbabilité du récit – A DECONSEILLER de toute urgence.

Cette alerte n’a fait que renforcer ma curiosité, et j’ai embarqué le Poche.

Mais après une cinquantaine de pages, des lignes et des lignes de dialogues d’une insipide platitude, je l’ai définitivement refermé. Et rapporté dans la boîte à livres où je l’avais retiré. Pour un autre lecteur qui l’appréciera peut-être.

 

Les Invasions quotidiennes

Première rencontre avec Mazarine Pingeot, en tant qu’écrivaine, avec ce roman Les Invasions quotidiennes, portrait d’une jeune femme bien d’aujourd’hui en lutte quotidienne avec son ex-mari, ses problèmes d’argent et ses aspirations. Tout y est, les copines de « bon conseil’, la mère toxique, le père lâche, les enfants tiraillés entre père et mère, les soucis ménagers, les achats compulsifs… au travers de situations et de réflexions pleines d’humour. Un roman frais et pétillant !

Nézida

Quelques semaines se sont écoulées sans que je vous parle d’une de mes lectures, précisément depuis Les trous de conjugaison, en avril. J’y remédie avec Nézida de Valérie Paturaud, emprunté à la Pile à lire de ma mère. Un roman polyphonique qui nous raconte la vie d’une femme peu ordinaire à la fin du 19e siècle. Elle est instruite, quitte la ferme familiale pour se marier avec un jeune bourgeois de la ville, aspire à travailler, ne voit pas dans la maternité le sens naturel de sa vie… Elle brise les conventions, suscitant admiration et réprobation. Le portrait d’une femme libre qui, malgré sa fin tragique précoce, fait du bien.

J’ai apprécié le choix de l’auteure, de nous faire découvrir la personnalité de l’héroïne au travers de multiple points de vue, ceux de ses proches.

Et cela, pour l’anecdote, me ramène à l’époque où j’avais soumis mon premier roman Point à la ligne à plusieurs éditeurs. Après quelques mois, j’avais reçu une lettre de refus du Dilettante, accompagnée d’une fiche de lecture remplie de l’écriture ronde et appliquée d’un élève de collège (un étudiant de 1ere année en littérature ?) qui statuait ainsi : Votre texte est mal construit, vous changez de narrateur.

 

 

Les trous de conjugaison

L’une de mes pépites de ces derniers jours, ce roman d’Ingrid Naour ! Je ne saurais dire ce qui me réjouit le plus, d’avoir lu ce texte débordant de vie et d’humour ou d’avoir déniché cet ouvrage dans le rayonnage d’une bibliothèque d’hôtel. Les deux assemblés certainement comme un gâteau et sa cerise.

Quelle belle idée que cette bibliothèque bien fournie dans un hôtel paumé dans la campagne ! C’est le format du roman, je crois, qui m’a attirée. Une centaine de pages pour un court séjour, c’était jouable. Le titre aussi. Les trous de conjugaison, késako ? L’auteure que je ne connaissais pas, la collection qui n’était pas celle d’un roman de gare. Et la 4e de couverture évidemment que je vous livre en photo parce que je ne saurais faire mieux pour vous décrire ce texte à dévorer comme une bouchée au chocolat.

Au fait, il semble que les trous de conjugaison, ce sont des orifices situés de part et d’autre de la colonne vertébrale. Et quand les nerfs rachidiens qui y passent s’y coincent, ça fait très mal ! Voilà pour le sens propre. Quant au sens figuré que je suppose voulu par l’auteure, disons que notre héroïne, gourmandes des mots, les envoie pas mal virevolter ! Et c’est tordant.