Archives de catégorie : Humeur

Contraste encore

Après le contraste entre le plafond et les vitres du Palais de Tokyo, un autre qui m’interpelle.

Où se rend donc ce (cette ?) porteur(se) de ballons dans ce paysage de désolation ? A un mariage, un anniversaire ?

Des ballons porteurs de joie, d’espoir là où l’on n’en perçoit pas. Contraste des couleurs, contraste des émotions.

La Vie en Rose, une expo-photos de Véronique de Viguerie (lauréate Photographe 2006), proposée par la Mairie de Vincennes devant la station de RER jusqu’au 16 juin 25. 

Horoscope

C’est sous les yeux bienveillants de Jupiter et de Mars que vous entamez une nouvelle étape de votre vie.  C’est mon horoscope de juin qui le dit et pour une fois il a raison.  Pile dans le 1000  !

Plus de temps libre, c’est aussi, j’espère, plus de temps à écrire, et un roman en cours plus vite bouclé.

Il est grand temps de me réveiller ? Go, go, go !

Image de bandeau Pixabay

La pelote de la vie

La vie est une pelote qui se déroule. Parfois elle file tout droit, souvent elle se dévide en oscillant. Un écart à droite, un autre à gauche comme si le vent des hasards la poussait, assaisonnant le quotidien. Les yeux piquent parfois, trop de poivre. De temps à autre, le fil s’embrouille. Le destin est un chaton joueur. Des nœuds il y en a forcément en plusieurs décennies de vie. Qui se serrent, qui lâchent, qui cassent. Et la pelote, toujours, poursuit sa course.

 

Image par W P de Pixabay

Les bruits des souvenirs

Je suis allongée dans mon lit de jeune femme. Les yeux fermés. Tant de choses passent par ma tête. Je connais chaque bosse du matelas, chaque couture de l’édredon. Je n’ai qu’à lever la main, avec un angle dont j’ignore les degrés mais qui s’ajuste précisément, pour atteindre l’interrupteur.

J’entends le coq qui lance sa triple note chevrotante comme s’il s’étouffait. Et qui recommence pourtant trois fois de suite. Je sais que le jour commence tout juste à poindre même si derrière mes paupières closes, derrière les volets fermés, il serait bien difficile de le deviner.

Un long chuintement au loin qui signale le passage du train par vent d’est, quelques grondements de moteurs dans la rue devant, le claquement sec du placard dans la chambre de mes parents derrière la cloison, le craquement de la charpente, les ronflements de ma mère, le gargouillis du chauffe-eau dans la salle de bain, des pas étouffés sur le parquet…

J’ouvre les yeux. Le soleil filtre à travers les lattes du volet. Mes souvenirs me mordent les sens. Les autres lits sont vides. Personne d’autre que moi ne va se lever. Il n’y a plus que des fantômes dans cette maison.

Après mon père, ma mère. Mes parents sont partis pour toujours.

Humeur d’automne

L’automne donne le cafard. Entrée dans l’hiver, changement d’heure, premiers rhumes, soirées sombres, humidité, feuilles mortes, on se sentait mieux quelques semaines plus tôt (et ce n’est pas l’élection de Trump qui nous réconforte). Pourtant, l’automne a de bons côtés. Retour des soupes, des pulls en laine douce, des champignons, des châtaignes à griller dans la cheminée, et des feux de cheminée (même sans châtaignes) qui crépitent (je n’ai pas de cheminée, dommage !), des soirées sous le plaid, du pot-au-feu et autres plats roboratifs, des courges et des clémentines (miam !), des promenades dans le bruissement des pas sur les feuilles mortes. Et grain de raisin sur la tarte aux pommes, il n’y a qu’à lever les yeux pour les emplir de couleurs chatoyantes. L’automne, ce n’est pas si mal finalement.

Image par Gerd Altmann de Pixabay