Tous les articles par Fabienne Vincent-Galtié - Auteure

 

Douceur de l’automne quercynois. Dans la vallée du Lot, entre vignes et noyers.

Photos prises le 26 octobre 2019 près du village de Douelle.

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Le logo Léa, anciennement Les éditions Abordables, nouvellement Les éditions Absolues. Il fallait oser !

Il y a quelques jours, j’écrivais (le phénix s’appelle Léa) , de façon quelque peu caustique il faut bien l’avouer, que les nouvelles Editions Absolues ressemblaient étrangement aux feues Éditions Abordables.

Le site qui vient d’ouvrir montre qu’il ne s’agit plus d’une simple ressemblance, encore moins d’une coïncidence, mais bien d’une continuité.

https://www.leseditionsabsolues.fr/editionmoderne

Alors je m’interroge. Comment une maison d’édition qui vient juste de faire faillite, qui est encore en cours de liquidation après avoir laissé en carafe des dizaines d’auteurs sans leur régler leurs droits, en avoir plumés un certain nombre (de là viendrait le beau plumage de ce Phénix-là ?), peut-elle renaître aussi vite ? Comment des auteurs ex-Abordables peuvent-ils d’ores et déjà se retrouver publiés chez Absolues avec les mêmes ouvrages (couvertures identiques sauf le nom de l’éditeur évidemment) alors même que nous n’avons pas encore repris les droits sur nos livres, la liquidation d’Abordables étant encore en cours ?

Ça sent le tour de passe-passe juridique derrière tout ça. À moins d’un gros coup de bluff. Dans le deux cas, il y a franchement matière à être Absolue-ment écœurée.

Actus : Trois jours après la publication de cet article, M. Ochin, fondateur des ex-éditions Abordables m’a appelée « à la demande du liquidateur judiciaire » auquel j’avais fait part de ces interrogations. Il m’a assurée de sa bonne foi, de la légalité du « rachat des actifs » par des auteurs, de son absence d’intérêt quelconque dans l’affaire et de son infortune. J’en prends note. 

 

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Image parIgor Saveliev de Pixabay

Une grosse couette à laver m’a valu une visite au Lavomatic. Ça faisait plusieurs mois que je n’y avais pas mis les pieds. Et chaque fois, ce lieu m’émeut.

L’odeur de lessive, si présente, peut-être. Plus certainement, c’est le face à face homme-machine, inconstant, symbolique, qui m’interpelle dans cet espace ouvert.

D’un côté, la déshumanisation : des automates, des hublots, des paniers métalliques, du carrelage gris béton, des murs blancs de morgue, des panneaux aux consignes austères.

De l’autre côté, face à la rangée des hublots, parfois un homme, une femme, seul, seule, qui lit. Ou observe le linge tourner, comme on regarde les boules se mélanger dans la sphère du tirage du Loto, l’espoir infime de gagner en moins. Frêle silhouette perdue, comme désemparée, submergée par cette technologie d’inox.

Souvent, au contraire, des hommes et des femmes qui s’affairent, discutent, échanges quelques anecdotes, des bons plans. Des étudiants, des mal logés, des mères de famille, chacun son linge, chacun ses soucis qui, eux, ne se lavent pas. Dans cette atmosphère tropicale qui sent bon le propre, des humains avant tout. Les machines alors s’effacent.

 

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La grande horloge du musée d’Orsay qui m’impressionne toujours autant !  Image parvalentinsimon0 de Pixabay

Le temps me joue des tours. Il ne peut en être autrement.

Mon agenda m’échappe, me tombe des mains, mes nuits de sommeil s’évanouissent, les minutes s’envolent, les heures me glissent entre les doigts comme du sable sec.

À croire que chaque journée rivalise d’ingéniosité pour grappiller le temps qui me permettrait d’écrire.

Voiture à reconduire au garage trois fois d’affilée pour le même dysfonctionnement (si !), grève des trains inopinée en Occitanie (selon le terme utilisé par la SNCF sur son panneau d’affichage le 18 octobre en gare d’Austerlitz, moins drôle que grève surprise), des documents officiels mystérieusement envolés qu’il me faut remplacer, des points de suture à deux heures du matin pour mon fils… Mais que se passe-t-il ?

Chacun sait la vie surprenante, je la crois fantastique, pour le pire et surtout le meilleur, et ce n’est pas Marie l’héroïne de Merci Gary qui me contredira.

 

 

 

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Le logo de LEA, feu Les Editions Abordables

Tiens donc*… Une société d’édition de livres, dénommée Les éditions absolues, a été immatriculée tout début septembre.

Sigle : LEA, Siège basé à Paris 15e.  Exactement comme les Editions Abordables en liquidation depuis juillet dernier. Comme c’est étrange. Renaîtraient-elles de leurs cendres ?

Le phénix s’appelle Léa. Ce pourrait être le titre d’un roman.

*Merci à la source qui m’a signalé cette mystérieuse coïncidence.

 

 

automneC’est l’automne, voilà ce que je me suis dit en ouvrant les volets.

Ces derniers jours, j’avais bien remarqué les feuilles roussies, la réapparition des manteaux dans les rues, des courges dans les étals… mais c’est certainement la pluie fine et le ciel gris de ce matin qui m’ont alertée.

Alors oui, c’est l’automne, depuis deux semaines déjà pour le calendrier et désormais pour moi aussi.

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Image par 5598375 de Pixabay 

Merci Gary est le nouveau titre de Merci Gary Plotter.

Fallait y penser, non ?

L’allusion à Harry Potter est ainsi moins évidente, puisque c’est ce qui gênait un certain nombre de lecteurs, semble-t-il.

Qu’en dites-vous ?

Je le changerai sur l’e-book en téléchargement sur Kobo quand j’aurai terminé ma réécriture également.

immeubleAprès plus de trois ans d’écriture (je suis quelque peu lente, vous le remarquerez…) , je viens de confier mon nouveau manuscrit à Nicole, ma première lectrice. Un premier pas hors du nid pour ce texte. Un pas important à mes yeux, car il s’agit de la toute première confrontation avec un lecteur. Une façon aussi de commencer à m’en défaire, même si, évidemment, il devrait y avoir encore pas mal d’étapes de réécriture/corrections, comme autant de tentatives d’envol… C’est ainsi.

Le voisin du 7e ciel apprend à voler en quelque sorte.

alphabetJe viens de lire cette phrase sur une carte postale  distribuée en grande surface. Rien de bien original donc, et pourtant elle m’a séduite :

Si le plan A ne réussit pas, pense qu’il reste 25 autres lettres.

Ça laisse quelques possibilités…

manuscritsAu cours de ma mini vie d’apprentie écrivain, j’ai croisé trois éditeurs. Tellement semblables, tellement différents.

Le premier, un certain « Z » est un usurpateur, ni plus ni moins. Il se rêve éditeur, se gausse d’être un lettré, de posséder la Pléiade, paraît. Il lance quelques actions, fait croire qu’il est le roi du monde et cherche à vous entraîner dans son sillage. Vite démasqué, il se cache pendant des mois au fond d’une grotte puis réapparaît quand un peu d’allant mystificateur lui revient. Il semble avoir disparu pour de bon, peut-être croqué par un ours.

La deuxième est une desesperate housewife de l’édition. Elle recherche la distraction. Des frissons, c’est encore mieux. Les plans foireux, les trucs à demi-réfléchis ne lui font pas peur, bien au contraire, tant qu’il y a des copains dans l’affaire et de la créativité en jeu.

Enfin, pour troisième, un génie (!) incompris. Il croit inventer la roue en la choisissant carrée. Mais comment les autres n’y ont pas pensé, ces idiots ! Et s’il échoue, c’est la faute à ses proches qui ne l’ont pas assez soutenu, les misérables. Imparable !

Et leurs similarités ? Parce qu’ils en ont. C’est le livre objet qui les fascine plus que le texte. L’aboutissement d’un projet qui les anime plus que le plaisir offert aux lecteurs. Et ils écrivent, tous les trois, avec plus ou moins de talents. Ils s’éditent évidemment entre deux oeuvres d’auteurs-maison. Et peut-être est-ce pour cela qu’ils sont devenus éditeurs. Certainement. Pour tenir entre leurs mains le fruit de leurs griffonnages.

lls sont ainsi ces éditeurs clopinant. De vrais personnages de fiction qui mériteraient largement qu’on les croque d’un coup de plume.  Chiche ?