Pour reprendre…

Dans ce nouvel article, après six semaines de pause, je vous propose de partager un coup de coeur littéraire : Le médecin d’Ispahan de Noah Gordon.

C’est un gros roman d’aventures (600 pages tout de même en format poche) qui se situe dans les années 1000.

Rob découvre la médecine lors d’un revers de la vie. L’impérieux besoin de soigner ses semblables deviendra une passion dévorante qui le mènera de Londres en Perse, le forçant à bien des renoncements, à recourir à de nombreux stratagèmes aussi, car rien ni personne ne peut s’opposer à sa soif de connaissances.

La force d’un destin, de belles descriptions de la vie à cette époque à travers le monde (même s’il ne s’agit que d’un roman), une réflexion humaniste sur les religions, et le comportement des hommes plus largement, en font un récit captivant.

La classe de neige

En lisant La classe de neige d’Emmanuel Carrère dans la voiture, je n’ai pas vu les kilomètres défiler (dois-je préciser que je n’étais pas au volant mais reléguée à l’arrière contre un tas de sacs ? 😊) !

Quand Nicolas, un enfant craintif, trop couvé, part en classe de neige, il s’attend au pire. Dès le début, on sait qu’une menace plane sur lui. Il le sent aussi, probablement depuis longtemps. Son seul monde est celui que lui décrivent ses parents, peuplé des monstres contre lesquels ils le mettent en garde.

Mal préparé à la vie en collectivité, au bonheur et aux plaisirs simples, il aura en effet bien du mal à trouver sa place dans cet univers inconnu et ce n’est que grâce à l’attention dont l’entoureront l’institutrice et l’animateur qu’il trouvera un peu de réconfort et échappera au calvaire.

Jusqu’à ce qu’un drame arrive et qu’un monstre bien réel cette fois se dresse devant lui.

Un récit intimiste, avec un cheminement psychologique si bien décrit qu’on souffre et se réconforte avec le jeune héros. Une tension palpable dès les premières lignes, qui monte inexorablement et nous embarque pour deux heures de lecture en haleine.

Avez-vous lu cette œuvre ou vu son adaptation audiovisuelle, et qu’en avez-vous pensé ? Ou d’autres romans d’Emmanuel Carrère peut-être ? (vos réponses en commentaires SVP)

La page 99

L’école d’écriture Les Mots lance un concours autour de cette fameuse page 99, celle qui permettrait, à sa lecture, de se faire une idée sur l’ouvrage, mieux que la 4e de couverture. Evidemment cela dépend du nombre de pages de l’ouvrage et de sa mise en page, mais l’idée est intéressante. Je me prends à utiliser ce principe, disons à lire une page en fin de 1er tiers du livre, pour choisir ma prochaine lecture. Je me prenais, devrais-je écrire pour être exacte, au temps béni où l’on pouvait librement flâner dans les librairies et les médiathèques.

La page 99 de Le voisin du 7e

La fièvre

Dévoré en trois jours, le dernier roman de Sébastien Spitzer, sympathique et talentueux écrivain que j’ai eu le bonheur de côtoyer quelques jours à l’école Les Mots lors de l’atelier qu’il animait.

La fièvre, une fiction sur fond historique, joliment écrite.

1878, la ville de Memphis est confinée (la Nouvelle-Orléans et d’autres également), la fièvre jaune frappe ; 2020, la France est confinée (et d’autres pays également), la Covid-19 sévit.

Troublant parallèle.

Les Mots

Une semaine passée chez Les Mots, l’école d’écriture. Cinq après-midi pour prendre du recul sur ses écrits et s’y replonger en même temps. Neuf compagnons d’écriture et un écrivain, Sébastien Spitzer.

L’école de la rue Dante dans le 5e, à Paris.

Le plaisir de s’adonner à sa passion, la souffrance de comprendre vers quoi tendre sans en trouver les ressorts. L’écriture est une longue quête, on le sait.

« Les fausses jumelles », manuscrit relégué dans les entrailles d’un traitement de textes depuis dix ans, va bien retrouver la lumière sous les traits d’une paire de jumeaux. Tout le récit est à reprendre, tout est à reconstruire mais les personnages sont bien là, déjà.