Archives de catégorie : Le monde littéraire

livre-vitrineLe 15 juillet, Bruno Ochin, le fondateur et directeur des éditions Abordables (Léa) nous a prévenus par mail, nous les auteurs-maison, que la procédure de liquidation était lancée. Une issue malheureusement tellement prévisible… Quand on fonce dans le mur,  les yeux rivés sur son nombril, on finit par s’écraser dessus.

J’ai signé le contrat d’édition pour Point à la ligne en novembre 2016, cela fera trois ans. Quelques semaines d’exaltation, des mois de déception et le sentiment que cette aventure aussi périlleuse que vaine a commencé il y a un siècle.

Une page se tourne, comme on dit avec à-propos. Il reste à écrire les chapitres suivants.

dessin-ecrivainDécidément, M. Ochin (fondateur et directeur des Editions Abordables, auteur également), nous sommes en désaccord sur bien des points !  Je viens de lire cette phrase dans une de vos interviews : « Pour moi le terme écrivain s’emploierait pour une personne qui aurait écrit au moins quinze romans, je suis donc plutôt auteur. », et vos propos m’interpellent. Je sais, hélas, puisque vous m’avez, il y a quelque temps déjà, fait part de votre théorie, qu’il ne s’agit nullement d’une maladresse de votre part ou de celle de l’interviewer.  Alors, je m’insurge. Non ! définitivement, non !, il ne peut être question de quantité ! 

Est-ce que Muriel Barbery, l’auteure du magnifique L’élégance du hérisson, qui n’a écrit, je crois, à cette heure « que » quatre ouvrages n’est pas une talentueuse écrivaine ? Que dire d’Aurélie Valogne aux millions de lecteurs qui vient de signer son cinquième roman ? Delphine de Vigan, Elena Ferrante, Joël Dicker… et je pourrais citer bien d’autres romanciers, connus et appréciés, qui n’ont pas écrit les quinze romans requis selon vous. Ils sont écrivains, tout simplement parce que leur talent d’écriture est reconnu par des lecteurs, de très nombreux lecteurs.

Ah, le lecteur, vous avez tellement tendance à l’oublier…

Auteur ou écrivain, la question d’ailleurs n’a pas vraiment d’importance et je ne la soulève que pour dénoncer vos propos. L’essentiel n’est-il pas de se sentir « écrivain », qu’on vive de sa plume ou non ?

 

 

charles-aznavourEn mémoire, ce magnifique texte de Charles Aznavour extrait de l’album « il nous restera ça » de Grand Corps Malade.  

Aznavour chante Ecrire

Choquer l’ordre établi pour imposer ses vues
Pourfendre
Choisir, saisir, comprendre
Remettre son travail cent fois sur le métier
Salir la toile vierge et pour mieux la souiller
Faire hurler, sans pudeur, tous ces espaces nus
Surprendre
Traverser les brouillards de l’imagination
Déguiser le réel de lambeaux d’abstraction
Désenchainer le trait par mille variation
Tuant les habitudes
Changer, créer, détruire
Pour briser les structures à jamais révolues
Prendre les contrepieds de tout ce qu’on a lu
S’investir dans son oeuvre à coeur et corps vaincus
Écrire ta peur de sueur, d’angoisse
Souffrant d’une étrange langueur
Qui s’estompe parfois mais qui refait bientôt surface
Usé de sa morale en jouant sur les moeurs
Et les idées du temps
Imposer sa vision des choses et des gens
Quitte à être pourtant maudit
Aller jusqu’au scandale
Capter de son sujet la moindre variation
Explorer sans relâche et la forme et le fond
Et puis l’oeuvre achevée, tout remettre en question
Déchiré d’inquiétude
Souffrir, maudire
Réduire l’art à sa volonté brûlante d’énergie
Donner aux sujets morts comme un semblant de vie
Et lâchant ses démons sur la page engourdie
Écrire, Écrire
Écrire comme on parle et on crie
Il nous restera ça
Il nous restera ça

couv-livres-380x260Ecrire c’est difficile, long, souvent douloureux, pas vraiment gratifiant, mais – hélas ? – nécessaire pour la plupart des écrivaillons.  Un peu comme celui, comme moi, qui boit du Coca alors qu’on sait tous que c’est du poison. D’autres fument des trucs plus ou moins végétaux ou font des machins pire encore, mais ce n’est pas la question.  Bref, pour la plupart des écrivants, il s’agit d’écrire parce que c’est vital, souvent ça fait du bien, parfois ça fait mal, mais c’est ainsi. Le problème vient ensuite : une fois le livre écrit, on veut le faire connaitre. C’est imparable ! A moins d’avoir un nom connu, de fréquenter (de très près !) un éditeur, c’est la galère. Sur son blog que je conseille (entre2 lettres.com), Pascal Perrat a écrit un article sur le sujet :  si-un-editeur-daigne-sinteresser-a-son-livre

Déprimant pour les auteurs ? Comme dit la FDJ, « 100% des gagnants ont tenté leur chance. »

 

 

 

paris-en-bouteilleLéa. Léa ? Je parle des Editions Abordables.

Dans le métro, ce dimanche après-midi, ma voisine de siège lisait un livre au format bien connu. Après m’être dévissée la tête pour identifier le titre de l’ouvrage, j’ai reconnu la couverture de « Paris en bouteille ».

Un signe encourageant pour l’éditeur. Quand vos ouvrages descendent dans le métro, c’est l’anonymat qui s’éloigne.

Verrai-je un jour un passager du métro lire l’un de mes livres ?

Lcaractères cachése jour où j’ai redécouvert la fonction «afficher les caractères invisibles », c’était la semaine dernière. Indispensable pour nettoyer le fichier Word de « Merci Gary Plotter » afin de le mettre en ligne sur la plateforme Kobo. Car le convertisseur de Word en e-pub se montre pointilleux. Deux espaces en fin de ligne, un espace insécable inutile, un saut de page réalisé avec des retours à la ligne et bing, la mise en page flanche !

Ça me fait quand même quelque 300 pages à vérifier et cela ne saurait suffire, car M. Le Convertisseur est aussi farceur que chochotte. Pour repérer ses tours, pas d’autre moyen que de convertir le fichier et de vérifier le résultat page après page. Et quand on ne sait pas ce qui se passe et pourquoi ca bugue, eh bien, il faut laisser la coquille. Je n’ai pas trouvé mieux en tout cas.

J’espère que la plateforme ne me réserve pas d’autres surprises… à suivre.

soiree-prix-leaLa soirée de remise des prix LEA a eu lieu mardi soir, le 12 décembre, au théâtre du Ranelagh.

Point à la ligne était sélectionné dans les catégories « Essai et Nouvelles » et « Premier roman » (bien que ce recueil n’en soit pas un…) mais il n’a pas été primé. Normal, la concurrence était rude.

La salle du théâtre était pleine, Bruno Ochin a animé l’événement avec son style habituel. Mais que dire d’une soirée littéraire où il n’a été question que de l’éditeur, des auteurs et jamais des lecteurs ?

Cette soirée vient, pour moi, clore le lancement de Point à la ligne, 9 mois (une période de gestation en quelque sorte) après sa première soirée de lancement. Maintenant il vit sa vie, et, moi, je dois passer à autre chose.

Lu lundi dernier (le 20 novembre) sur le compte Facebook des éditions Abordables

« Bonjour à toutes et à tous,

C’est dans 23 jours que vous connaîtrez les titres récompensés par le Prix Littéraire LEA 2017. Vous avez été très nombreux à voter et vos votes comptent pour la moitié de l’attribution des récompenses, alors merci à vous.
Le Jury, sous la Présidence de Bernard PISANI aura voté cette fin de semaine et l’organisation de notre belle remise des Prix pourra commencer.
Très prochainement nous vous donnerons des détails et nous allons offrir plusieurs places pour deux personnes à la soirée de remise des Prix qui aura lieu au Théâtre du Ranelagh le mardi 12 décembre prochain.

Quels sont les titres qui seront récompensés… ? Ils sont dans toutes les couvertures représentées sur le montage ci-dessous.

En attendant ce beau moment, nous remercions tous les internautes, amis, libraires, blogueurs qui ont pris le temps de voter !

Belle journée… »

 

Voilà, il n’y a plus qu’à patienter. Le meilleur n’est jamais sûr mais il est toujours possible…

 

Aucun texte alternatif disponible.

les-chroniques-de-lea-et-de-stephanie-un-blog-a-suivre-25115056

Une belle surprise ce nouveau blog des éditions Abordables. Enfin on peut sentir cette maison d’édition vivre, bouger…

Stéphanie a promis d’y parler prochainement de mon livre. A suivre donc…

www.chroniquesleasteph.com