
Une grosse couette à laver m’a valu une visite au Lavomatic. Ça faisait plusieurs mois que je n’y avais pas mis les pieds. Et chaque fois, ce lieu m’émeut.
L’odeur de lessive, si présente, peut-être. Plus certainement, c’est le face à face homme-machine, inconstant, symbolique, qui m’interpelle dans cet espace ouvert.
D’un côté, la déshumanisation : des automates, des hublots, des paniers métalliques, du carrelage gris béton, des murs blancs de morgue, des panneaux aux consignes austères.
De l’autre côté, face à la rangée des hublots, parfois un homme, une femme, seul, seule, qui lit. Ou observe le linge tourner, comme on regarde les boules se mélanger dans la sphère du tirage du Loto, l’espoir infime de gagner en moins. Frêle silhouette perdue, comme désemparée, submergée par cette technologie d’inox.
Souvent, au contraire, des hommes et des femmes qui s’affairent, discutent, échanges quelques anecdotes, des bons plans. Des étudiants, des mal logés, des mères de famille, chacun son linge, chacun ses soucis qui, eux, ne se lavent pas. Dans cette atmosphère tropicale qui sent bon le propre, des humains avant tout. Les machines alors s’effacent.

Le pont Valentré est l’emblème de Cahors. Il faut dire qu’il en impose ce bâtiment médiéval ! Et comme bien des monuments anciens, une légende lui est attribuée. Pour se convaincre qu’elle est vraie (comme toutes les légendes, évidemment), il n’y a qu’à observer le petit diable agrippé à l’une des pierres de la tour centrale, juste sous le toit. Pas de chance, vous ne le verrez pas sur cette photo, même en loupe 300 000x, il se trouve sur la façade opposée, celle qui regarde le Lot vers l’aval.


Quand on lit un livre et qu’on tombe sur une phrase qui nous interpelle plus que les autres, c’est comme un trèfle à quatre feuilles au milieu d’un champ, comme un sourire dans une foule pressée, comme une étoile dans un ciel sombre, comme un diamant dans une mine… Je m’arrête là.
La semaine dernière mon caisson de bureau s’est bloqué. Impossible de l’ouvrir. J’ai secoué les tiroirs. En vain. Je l’ai basculé, sans plus de résultat. Il a fallu l’intervention d’un technicien armé d’un tournevis pour venir à bout de la serrure qui s’était verrouillée elle-même.
Bizarre de parler tâches ménagères en cette période de congés. Pourtant une phrase attrapée dans le recoin d’un magazine m’a interpellée. La tâche ménagère préférée des Français serait de passer l’aspirateur. Une de celles qui me rebutent le plus à vrai dire.
Dans l’association où je travaille, nous mettons nos murs à disposition d’artistes amateurs pour des expos de quelques semaines ou quelques mois. En ce moment, c’est Philippe Ferret qui expose ses oeuvres 3.0 sous le titre Prenez place. Autour des parcs et jardins, sa passion, cet artiste écrit des articles, photographie, et réalise, à partir de ses photos, ces oeuvres numériques. Un régal !
Alléger ou libérer son style, rendre plus percutants ses textes, trouver sa voix… l’obsession des apprentis écrivains. « Lisez L’homme de gingembre de J.P. Donleavy, m’a conseillé très récemment Jérôme, un éditeur. Il a été révélateur pour moi. »