
Une fine étiquette cousue dans le col d’une chemise, que je n’avais pas remarquée jusque-là. « Made with love ». Trois mots doux. Un message que j’aimerais tatouer dans le cou de mes enfants.

Une fine étiquette cousue dans le col d’une chemise, que je n’avais pas remarquée jusque-là. « Made with love ». Trois mots doux. Un message que j’aimerais tatouer dans le cou de mes enfants.

J’étais passée devant sans la voir, cette oeuvre de street art de Hera de Herakut qui orne depuis quelques semaines une façade de ma librairie favorite, Millepages à Vincennes. C’était bien dommage, elle mérite qu’on s’attarde à la regarder.
Les enfants demandaient au renard comment s’évader au quotidien. Il répondit : c’est facile. il suffit d’ouvrir un livre.

Le motif imprimé de ma robe m’évoque l’immeuble qui fait face à celui dans lequel habitent Virginie, Adrian et Greg, les héros de mon roman Le voisin du 7e. A chaque fois que je la sors de l’armoire, ça ne rate pas !
Cet immeuble-là ! Extrait, un seul pour ne pas tout dévoiler :
Puis il (pour ceux qui ne suivent pas, il s’agit de Greg, le fameux voisin du 7e 🙂 )sirote sa tasse de café, debout, en contemplant l’immeuble de verre à travers la vitre de la porte-fenêtre. Il scrute les balcons à la recherche d’un œil curieux. En vain. Ce monstre, c’est celui de sa vie. Un monstre dont il ignore le dessein mais qui est là, près de lui. Aussi impénétrable qu’immuable.

Tout juste terminée la lecture de Nature humaine de Serge Joncour. Quelle surprise de retrouver mon enfance lotoise ! En vrac, entre Cahors et Cénevières, le déclin de l’agriculture traditionnelle, l’attrait des jeunes pour la ville et le dilemme insoutenables des enfants de paysans, l’arrivée du portable, les magnifiques paysages du Causse lotois, les activistes du Larzac, la construction de l’autoroute, la discothèque le Sherlock, la découverte de vestiges gallo-romains, la tempête de 1999… tout y est ! C’est d’abord un roman qui retrace 30 années d’une époque, de mon époque, et en dépeint avec humanisme les acteurs.
Ce livre va parler à ma mère, c’est sûr, et éclairera mes enfants sur ce qu’on a vécu et nous a forgés. Merci ma Geneviève de cœur pour ce cadeau si bien choisi.

Et voilà, mon nouveau PC est prêt pour quelques années d’aventures avec moi (je croise les doigts). Je vais pouvoir reprendre l’écriture dans quelques semaines, j’espère, sur son doux clavier quand j’aurai terminé mon traitement médical, et d’ores et déjà rédiger des posts plus régulièrement. Il n’y a plus qu’à comme dirait le grand Yaka !
Un grand merci à mon fiston qui a configuré l’engin parce que moi je suis nulle pour tous ces trucs-là !
Et sinon, le retour du soleil c’est pour quand ?

PC HS, 4 lettres pour expliquer mon silence sur ce blog ces derniers jours. Eh oui, ça arrive, l’écran m’a lâchée. Il faut dire qu’il n’est pas de la première jeunesse mon portable. Je dois désormais lui trouver un remplaçant. Promis, je reviens vite !

J’ai dit au revoir à Bruno, mon marchand de légumes du marché. Il prend sa retraite et son absence à venir me touche. Nous ne nous connaissons guère mais des années à échanger heddomadairement quelques mots, cela rapproche. Toujours souriant, toujours positif, jamais une plainte même quand il fut touché par un cancer (on ne le sut que pour expliquer deux mois d’absence). Les clients comme ses employés n’avaient pas besoin de ça. Aussi quand on prenait de ses nouvelles, il répondait invariablement que tout allait bien. Même si certainement ce n’était pas tout à fait la vérité. Ainsi il n’avait jamais froid, je l’ai raconté précédemment.
Un sage, je vous dis, qui me manque déjà.


Après le besoin de rangement, la nécessité de s’aérer et de retrouver sa famille. Décidément, je suis bien ordinaire !
Cap donc sur Cahors, ma ville natale. Quelques jours tendres et rafraichissants (aux sens propre et figuré !) auprès de ma mère. Pluie quasi-incessante, feu dans l’âtre, baisers de retrouvailles après des mois séparées, discussions animées… que c’était bon !
En photo, dans le jardin de ma mère, une espèce d’orchidées parmi les dizaines d’espèces sauvages présentes dans le Lot.

Confinement, problèmes de santé… besoin d’oxygène, d’espace… j’ai moi aussi succombé au besoin de rangement. En 25 années passées dans mon appartement, tant de choses devenues inutiles s’y sont accumulées. Alors je range, trie, vide tiroir après tiroir, placard après placard. Comme pour me préparer à un nouveau départ.
De semaine en semaine, je prépare des sacs. Pas question de jeter bêtement. Un pour mes proches dont certains aimeront réutiliser ces objets, un autre pour ce qui peut être proposé sur Freecycle*, un troisième pour Emmaüs, un quatrième pour la déchetterie et un dernier destiné au bac de recyclage.
C’est laborieux mais ce que ça fait du bien !
*Freecycle, association pour favoriser les dons entre particuliers. Objectif : limiter le gaspillage. J’ai découvert cette asso au Canada il y a des années de cela et en suis membre depuis.

Je viens d’apprendre, sans surprise et avec une bonne dose de contentement je dois avouer, la faillite de Les Editions Absolues (LEA), la maison née sur les cendres de Les Editions Abordables (LEA) (éditeur de mon premier ouvrage Point à la ligne, un vrai fiasco !), par un tour de passe-passe (LEA vs LEA, ah, ah !) dont le principal protagoniste a le secret.
(J’espère que ne renaitra pas une 3e LEA du style Les Editions Arnaques, mais au moins les auteurs et les lecteurs sauraient à quoi s’attendre…)
Loin de moi, habituellement, l’envie de me réjouir d’une faillite, bien au contraire. Cependant l’édition est un milieu bien particulier avec, pour schématiser, les grands éditeurs, inabordables, les petits qui font ce qu’ils peuvent avec plus ou moins de réussite et les véreux qui font rêver les auteurs telle que je suis en promettant la lune et les étoiles.
Un auteur met ses tripes dans son récit, sacrifie des heures et des heures à l’écriture, rêve, peut-être naïvement, de séduire des lecteurs mais met tout son coeur dans cette perspective alors, quand il se retrouve entre les pattes d’un escroc, c’est ô combien douloureux, ô combien désespérant, le plus souvent irrécupérable. Un énorme travail passé à la trappe. Parfois celui d’une vie. J’ai connu l’accablement devant mon premier roman massacré par l’éditeur, espérant qu’il ne le vende pas ! Un comble. J’avais tellement honte du résultat, de ce qu’allaient penser les lecteurs inévitablement déçus. Et j’ai su depuis n’être pas la seule auteure dans cet état d’esprit alarmant. Combien d’auteurs ont été brisés par ces charlatans ?
Alors oui, j’espère qu’un jour mon éditeur viendra. Un vrai éditeur qui saura m’accompagner. En attendant, j’ai choisi l’autoédition pour la liberté qu’elle me procure afin de rencontrer mes lecteurs comme bon me semble et pouvoir leur apporter la qualité qu’ils méritent. Et s’il y a des imperfections (hélas…), je suis à même de les corriger sans délai. Voilà pourquoi je suis friande de vos retours, chers lecteurs !