Archives de catégorie : Billet

vagues sur la plage

Laisser venir l’inspiration

Ecouter le grondement du ressac assise sur un rocher et penser à son roman. Laisser les idées affluer comme les vagues, en conserver certaines, laisser les autres repartir au large. Un exercice que j’affectionne.

J’ai été marquée par les confidences de Joël Dicker lors d’une émission de télé récente. Il y a affirmé écrire sans avoir de plan, se laisser porter par son imagination, une idée en entrainant une autre, pour aboutir à plusieurs versions de son récit qu’il sauvegarde soigneusement ne sachant celle qu’il va retenir.

Alors que dans les ateliers d’écriture, on nous parle plan, chapitres, découpage, j’ai jusque-là été incapable de m’y tenir. Aucun de mes quatre romans, si j’inclus celui en cours, ne s’est sagement tenu à l’intrigue initiale. Des personnages s’y sont invités, des rebondissements sont apparus et la fin en a été modifiée, voire tout le roman a été chamboulé. Ce désordre me chagrinait, je dois dire, mais si le talentueux Joël Dicker s’y laisse aller également, je ne peux que me sentir un peu plus rassurée.

Pour reprendre la formule de Marianne Jaeglé, il y a les écrivains architectes qui construisent soigneusement leur œuvre et les écrivains jardiniers qui sèment et attendent de voir ce qui pousse. Je vais continuer de semer.

Personne en situation de handicap

Etre beau

« Le beauté ne s’arrête pas à quelques différences ». C’est ce que nous donnent à voir et lire les deux auteures de cette belle expo intitulée « Etre beau » qui m’a profondément touchée. Pendant trois ans, la photographe Astrid di Crollalanza et l’écrivaine Frédérique Deghelt ont photographié et donné la parole à des personnes en situation de handicap. Résultat : de magnifiques clichés accompagnés de textes émouvants qui interrogent sur la différence, la normalité, la beauté, l’estime de soi, le regard des autres.

L’exposition, qui compte plusieurs dizaines de panneaux, est actuellement (mars 2022) proposée aux passants sur la place devant la station de RER de Vincennes (94).

Smiley

Le temps de sourire

Smiley a 50 ans !

Je viens d’apprendre qu’il est né en 1972, qu’il a été utilisé pour la première fois le 1er janvier de cette année-là par le journaliste Franklin Loufrani dans le journal France-Soir.  Il s’agissait pour lui de mettre en avant des récits qui remontaient le moral des Français. Cette opération, baptisée «Prenez le temps de sourire », fut un succès immédiat (Quelle bonne idée ! Dans la morosité actuelle, il faudrait en relancer une très vite !).

Je me souviens surtout comme on s’est emparé dans les années 70 de cette tête ronde, jaune et souriante. Année après année, on l’a vue se décliner en différentes couleurs, avec des mimiques drôles et moins drôles, être détournée, parfois maltraitée, virer à l’émoticône. Mais Smiley est resté, sans jamais passer de mode, sans prendre une ride (il a bien de la chance !).

Un copain de toujours

Smiley est pour moi comme un copain d’enfance, un copain un peu plus jeune à la bonne humeur communicative, et toujours présent dans ma vie sous une forme ou une autre. J’en ai eu des tee-shirts à l’effigie du joyeux luron, des trousses, des porte-clés, des carnets et même un ordi. La preuve, je viens de retrouver cette photo dans une chronique de 2018.

J’ai changé d’ordi depuis mais je vais vous avouer quelque chose, sans chercher bien loin dans mes tiroirs, je peux vous montrer un tee-shirt, un sweat, un porte-clé, des chaussettes avec sa mimique dessus. Je l’ai dessiné, peint, brodé… c’est facile, vous me direz, un cercle, deux yeux, une bouche, pas besoin d’être Van Gogh. Quatre traits pour faire naître un sourire. Et sourire en retour. « Use your smile to change the world, but don’t let the world change your smile. » 50 ans que je craque !

Le temps de Smiler

Il est toujours temps de sourire, il est même plus que jamais ce temps-là, et plus seulement qu’avec les yeux. Les masques sont en train de tomber, profitons-en ! Alors, sans attendre je vais porter mon sweat, me rendre aux galeries Lafayette qui organisent un évènement en l’honneur de mon ami de 50 ans et sourire avec lui !

Take the time to smile – Prenons le temps de sourire !

Vous avez certainement vous-aussi vos Smiley préférés. N’hésitez pas à m’envoyer des photos !

lettre

L’homme de la gare vous attend

lettrePour découvrir en avant-première, L’homme de la gare, un court récit, inscrivez-vous immédiatement à ma newsletter !

Bug, bug, bug

C’aurait pu être le refrain d’une chanson, c’est malheureusement ce qui m’est arrivé dans mes tentatives éditoriales en ligne. Ca n’a pas arrêté de buguer et rebuguer. Ca a bogué et rebogué, devrais-je peut-être écrire.

Ces derniers jours, j’avais l’impression de danser au rythme du refrain. Un pas en avant, bug, un pas en arrière. Un pas en avant, bug, un pas en arrière. Je faisais du surplace. En musique, bug, bug, bug*, dans une danse forcée.

Des extensions nécessaires impossibles à installer, des fenêtres qui valsaient, un éditeur de texte cabotin… j’ai bien failli jeter l’ordi par la fenêtre. Heureusement, mon geek préféré, Jérôme, est toujours là pour me venir en aide. Il a reconnu que je n’avais pas de chance sur ce coup-là, que des bugs, j’en avais plus que mon lot.

Mais sa cape de super héros du Net restait insuffisante contre l’adversité. Il séchait lui aussi et je restais incapable de m’adresser à mes lecteurs privilégiés. Il a fallu mettre sur l’affaire l’éditeur du logiciel lui-même. Après quelques jours d’attente et deux ou trois allers-retours, le bug a été résolu. Je ne vous dis pas quel était le problème, je n’ai rien compris.

L’homme  de la gare  en avant-première

Allez hop, c’est le nouveau refrain. Beaucoup plus joyeux. L’homme de la gare est le titre de la micro-nouvelle écrite à votre attention. Il ne me reste plus qu’à l’adresser à ceux et celles qui la souhaitent avec ma toute première newsletter. Je suis impatiente.

Juste un petit problème

Le truc pas cool, c’est que j’ai perdu dans le trou noir numérique les adresses mail des personnes qui se sont inscrites avant mardi dernier. Si c’est votre cas, SVP, veuillez vous  réinscrire. Je suis désolée !

Je vous attends. A très vite !

* Cette double répétition me rappelle le titre de l’une de mes anciennes nouvelles, Bise, bise, bise. Vous vous en souvenez ? Pour ceux et celle qui veulent la retrouver, c’est par là.

Illustration Pixabay

Devenez lecteur ou lectrice privilégié.e

Je vous l’ai annoncé récemment, j’ai revu ce blog pour être en mesure de mieux dialoguer avec vous. Si vous me confiez votre adresse mail (promis je ne vais ni la vendre ni l’utiliser sans votre accord, j’ai quelques principes !), je pourrai vous adresser en avant-première des infos, et surtout une micro-fiction que je ne publierai que plus tard. J’espère parvenir à en écrire une par mois tout en continuant à avancer sur mon roman en cours. Une façon pour vous de devenir lecteur ou lectrice privilégié.e et pour moi de compter sur un cercle rapproché de lecteurs.

Je vais très prochainement envoyer la première newsletter mensuelle. Vous êtes prêt.e ? Il suffit de vous inscrire tout de suite sur la page dédiée.

Un cadeau vous attend déjà, la nouvelle Lignes et lames extraite de Point à la ligne, à découvrir ou re-découvrir.

La réalité dépasse la fiction

Quand la réalité dépasse la fiction !

Aux Etats-Unis, deux jumeaux viennent de naître deux années différentes, l’un le 31 décembre 2021 à 23h45, l’autre le 1er janvier 2022 à 0h. Un évènement relayé dans les médias internationaux. Une chance sur deux millions que cela arrive, dit un article.

Quinze minutes et une année civile d’écart pour Alfredo et Aylin, les deux bébés jumeaux. Une différence spectaculaire qui n’aura très certainement rien d’anodin sur la vie de ces deux enfants. Parce qu’avec désormais un ainé et un cadet, ces jumeaux n’en sont plus.

C’est le prétexte de mon roman en cours d’écriture et je ne pouvais supposer, quand j’ai commencé à imaginer cette histoire il y a près de trois ans déjà, que la réalité viendrait crédibiliser mon histoire.

Pierre et Lucas, mes deux héros, sont eux aussi nés jumeaux à une année civile d’écart. Un commencement inimaginable pour une vie d’incompréhension…

…mais il va vous falloir encore patienter pour découvrir leurs aventures.

 

La classe de neige

Les classes de neige sont de saison, mais la pandémie risque d’en priver nos chers enfants cet hiver encore. Une échappatoire qui n’aurait pas déplu aux parents de Nicolas, le héros du roman La classe de neige d’Emmanuel Carrère.

En lisant ce court roman, en voiture durant la trêve des confiseurs, je n’ai pas vu les kilomètres défiler (dois-je préciser que je n’étais pas au volant mais reléguée à l’arrière contre un tas de valises ? 😊) !

Quand Nicolas, un enfant craintif, trop couvé, part en classe de neige, il s’attend au pire. Le seul monde qu’il connait est celui que lui décrivent ses parents, peuplé des monstres contre lesquels ils le mettent en garde.

Mal préparé à la vie en collectivité, il aura en effet bien du mal à y prendre part et ce n’est que grâce à l’attention dont l’entourent l’institutrice et l’animateur qu’il trouvera un peu de réconfort et échappera au calvaire. Jusqu’à ce qu’un drame arrive et qu’un monstre bien réel cette fois se dresse devant lui.

Un récit intimiste, avec un cheminement psychologique si bien décrit qu’on souffre et se réconforte avec le jeune héros. Une tension palpable dès les premières lignes qui monte inexorablement et nous embarque pour deux heures de lecture, tenus en haleine.

Avez-vous lu cette œuvre ou vu son adaptation audiovisuelle, et qu’en avez-vous pensé ? Ou d’autres romans d’Emmanuel Carrère peut-être ? (vos réponses en commentaires SVP)

Vive 2022 !

Image par svetlanabar de Pixabay

L’année commence dans une douceur aussi inhabituelle qu’inquiétante et un pic épidémique de Covid. Ambiance plombée. Le monde est loin d’être parfait, on le sait, hélas.

Nous sommes en proie à bien des maux, à la Covid et à nombre d’autres maladies, au réchauffement climatique, des régions sont affamées, des pays en guerre, des démocraties en danger… mais chaque journée apporte aussi son lot de richesses et de belles surprises, si l’on veut bien les voir. Ne gâchons pas celles que 2022 nous apportera et sachons les apprécier.

J’aime bien cette citation attribuée à Marcel Pagnol : La raison pour laquelle tant de gens trouvent qu’il est si difficile d’être heureux c’est qu’ils s’imaginent toujours le passé meilleur qu’il ne l’était, le présent pire qu’il n’est vraiment et le futur plus compliqué qu’il ne le sera. Concentrons-nous sur les meilleurs moments, goûtons à l’instant présent ! Belle année à tous.

Le papier-cadeau

Ça fait longtemps qu’on n’a plus droit à du papier-cadeau, nous ! plaisante mon fils.

Le papier cadeau : le recyclé est-il un phénomène de mode?

Dans quelques jours, ce sera Noël, et en ces temps où l’écologie est en vogue sur les plateaux télévisuels, le JT nous propose un reportage sur les papiers-cadeaux alternatifs. Recyclables, décomposables, germables, 100% recyclés…, des solutions pour éviter le gaspillage.

« En France pas moins de 20000 tonnes de papiers-cadeaux seraient consommées chaque année » dont la quasi-totalité serait incinérée, la plupart ne se recyclant pas. Les plastifiés, les pailletés, les irisés… – les plus attrayants en sorte – doivent partir avec les ordures ménagères entre boîte à camembert et épluchures de banane. Un crève-cœur.

On ne peut même pas allumer son feu de cheminée avec, la fumée qu’ils dégagent étant plus ou moins toxique. Une plaie.

J’ignorais tous ces détails quand j’ai commencé mes fantaisies, il ne s’agissait que d’une intuition. Mais en effet, je n’achète plus de papier-cadeau depuis des lustres. Depuis le jour où je me suis dit que franchement toute cette débauche d’emballages aux anniversaires et à Noël, c’était un peu idiot. Du gâchis. Ni économique ni écologique.

Les enfants les adorent, j’en conviens. Les couleurs, les paillettes, le bruissement du papier… c’est souvent plus important pour eux que le cadeau lui-même. Je me souviens avec émotion de ma fille passant toute la soirée de son premier Noël à se rouler dans le papier et à jouer avec les bolducs. Ce qu’elle était mignonne ! Bien sûr, on n’a pas envie de se priver de ces plaisirs tout simple.

Le papier-cadeau recyclé?

Alors du papier-cadeau, oui, mais de seconde main ou upcyclé. Deux tendances très à la mode désormais, deux termes aussi (cf article précédent). On aurait dit récupéré il y encore quelques années !

Je recycle le papier-cadeau usagé comme bon nombre de familles. C’est surtout chez les vieux qu’on procède ainsi, eh bien moi, j’adhère.  À la fin des festivités, je trie patiemment les papiers rescapés en mettant d’un côté ceux qui peuvent encore faire l’affaire en les retaillant et, de l’autre côté, les bribes inutilisables. Je roule soigneusement les premiers pour les remiser jusqu’à la prochaine occasion. Devant les seconds, c’est chaque fois un déchirement. Comme si je me trouvais devant une œuvre d’art brisée, rechignant à me débarrasser des morceaux qui me font de l’œil. Il doit y avoir quelque chose de génétique, ma mère en pleurerait. Un beau motif, une chouette alliance de couleurs, un chatoiement. Si j’en avais les compétences, je recréerais bien du patchwork de papier avec tous les jolis rogatons ou encore des œuvres murales. Il doit bien y avoir des artistes dans ce créneau-là, il faudrait que j’investigue.

Quand je n’ai plus assez de papier-cadeau de récup, et c’est souvent pour les grosses pièces à emballer qu’il me fait défaut, j’utilise d’autres papiers du quotidien tout simplement. Tout y passe ! Posters, pages de livres d’art, journaux asiatiques (les gratuits de Belleville, ils sont superbes !), sacs en kraft, notices de montage (j’adore celles d’Ikea), cartes routières (en voie d’extinction comme les poissons-lune), pages de BD, film-bulle… Tant que le support est graphique ou qu’il peut être décoré (au feutre, avec des collages…), c’est bon à prendre ! Je collecte toute l’année ces merveilles. Rien que la perspective de leur offrir une seconde chance me réjouit.

En ajoutant des rubans (de récupération évidemment) et en variant les motifs, le résultat se révèle aussi joli qu’avec du papier-cadeau traditionnel. Et jamais personne ne s’est offusqué, parmi mes proches du moins, d’extirper un pull d’un pan de carte-routière ou une montre d’une photo de Paris by-night. Mieux, ça les amuse. La surprise avant la surprise. Qu’est-ce qu’elle est allée nous dégoter comme papier ?

Ma mère a expérimenté les pochettes en papier-peint, quand elle avait des chutes dans les années 80, c’était pas mal aussi. Quand je parle d’atavisme…

Avec les posters et cartes IGN, comme avec le papier-peint, la difficulté, c’est le collage. Le ruban adhésif ne tient pas. Il vaut mieux agrafer (attention aux petits doigts qui risquent de se blesser) ou lier avec rubans, raphias, cordes… Il faut y mettre un peu du sien, mais ça vaut le coup.

L’année prochaine, enfin peut-être (ça fait déjà deux ans que j’y pense sans agir), je coudrai des sacs dans des chutes de tissus pour emballer les cadeaux. On pourra ainsi les réutiliser à l’infini ou les recycler en sacs à chaussures, à linge, à légumes ou je ne sais quoi d’autre. Mais ça, c’est pour… plus tard. Je pourrais aussi me mettre au furoshiki, cet art japonais qui consiste à emballer les cadeaux dans des carrés de tissu savamment pliés et noués. Mais ça, c’est pour… encore plus tard, ça n’a franchement pas l’air simple, cette affaire. D’ici là il n’y aura peut-être plus que des cadeaux dématérialisés, allez savoir.

Et vous, vous tenez au papier-cadeau traditionnel ou avez opté pour des solutions alternatives ?  Je suis curieuse de connaître vos bonnes idées, indiquez-les en commentaire.