
…que ces poèmes qui se dévoilent sur la chaussée mouillée. Peut-être qu’aujourd’hui, s’il y en avait dans les rues parisiennes, on aurait plus envie de sortir !
ecrits-sur-le-macadam-ces-poemes-n-apparaissent-que-sous-la-pluie/83990

…que ces poèmes qui se dévoilent sur la chaussée mouillée. Peut-être qu’aujourd’hui, s’il y en avait dans les rues parisiennes, on aurait plus envie de sortir !
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Pot improvisé et dernier exercice d’écriture, lundi dernier, pour l’ultime séance de notre atelier. Tout a une fin même le meilleur, c’est bien connu. Le voisin*, lui, est loin d’être achevé mais il s’est enrichi au fil des semaines des avis de mes condisciples.
Désormais je serai seule face à mes écrits. Au revoir Cyril, Valérie, Marie-Françoise, Stéphane, Fabienne et Françoise ! Au revoir, Marianne, notre bienveillante animatrice, nous ne t’avons pas remis notre plus beau dessin, mais le cœur y était. Merci à tous !
On garde le contact…
* Nom provisoire de mon roman en cours
Assez de ces journées caniculaires ! 35°C au bureau. Les avant-bras collés à la feuille, le dos au fauteuil et les pieds dans les chaussures. Le souffle chaud du métro et ses odeurs nauséabondes. Les soirées où l’air immobile et dense pèse sur les corps harassés.
Assez de ces nuits brûlantes (et je n’ai pas dit torride) ! La fenêtre ouverte sur les discussions bruyantes des voisins qui préfèrent refaire le monde sur leur balcon plutôt que de se coucher sans dormir. Car, oui, dormir est impossible pour les chairs bouillantes et poisseuses. Et quand le réveil sonne, on doute que la nuit ait même commencé.
Une semaine de neurones grillés, d’esprit aussi sec que cette terre, d’anéantissement du corps. Heureusement, depuis hier, cela va mieux
Aujourd’hui, mon retour de chez le primeur (Imaginez le poids et le volume de mon chargement, transporté à pied sur 500 m au moins !).
J’ai peut-être vu grand, on n’est plus que trois, quatre parfois, à la maison. Mais le week-end commence et j’avais envie de fraîcheur.
Éplucher, couper les fruits et les légumes, j’adore ! Certains cuisinent pour s’occuper et ne pas penser, d’autres pour justement se libérer l’esprit alors que les mains s’activent. Dans « Le voisin », le roman que je suis en train d’écrire, Élodie prépare une brunoise de légumes tout en réfléchissant à sa situation. Et ce n’est pas un hasard, car les légumes, c’est ce que je préfère. J’aime les travailler. C’est ma façon de garder le contact avec la terre. Cela me rappelle mon enfance quand j’allais extraire les asperges de leur motte, les carottes de leur rang et scarifier les citrouilles.
Quand je reviens de l’Amap*, le sac chargé de légumes difformes et terreux, c’est comme si je transportais un trésor après en avoir découvert le contenu. J’ai les neurones qui s’agitent : mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir préparer avec des panais ? Et avec une énorme botte de persil ? Et la seule perspective de les cuisiner me réjouit.
Demain, c’est jour de marché dans ma ville. Et j’irai m’y approvisionner, comme tous les dimanches matin, pour quelques fruits et légumes supplémentaires afin de tenir toute la semaine !
*Association pour le maintien de l’agriculture de proximité

La lecture nous fait du bien, on le sait, mais il peut être utile de le rappeler : Les dix bienfaits de la lecture quotidienne, un Article repris par Improbables Librairies, improbables Bibliothèques.

Autour de la grande table de l’atelier d’écriture (Ateliers Bing), il y a Marie-Françoise, Cyrille, Valérie, Fabienne, Françoise, Stéphane, Marianne et moi. Tous les lundis soir, on s’y retrouve après le travail (et je peux vous dire qu’il faut se motiver pour y aller et agiter ses neurones de 19h à 22 h souvent passé ! ). Marianne Jaeglé est l’animatrice, toujours bienveillante, toujours de bons conseils. Nous échangeons sur notre pratique des derniers jours, puis elle nous lit un extrait d’ouvrage pour attirer notre attention sur une technique littéraire, sur la façon dont l’auteur traite le sujet et chacun s’en inspire pour écrire son propre passage. Cet atelier a de particulier que nous avons tous un roman en cours d’écriture et que c’est sur ces romans sur l’ouvrage que nous échangeons entre nous le lundi soir. Pour moi c’est Le voisin dont je ne vous ai pas encore parlé ; celui de Cyrille, féru d’histoire, se passe pendant la seconde guerre mondiale ; dans celui de Marie-Françoise il est question de secrets de famille et de non-dits ; celui de Valérie se passe à Florence ; celui de Stéphane nous fait découvrir l’univers de la finance… Certains d’entre nous appliquent à la lettre les consignes, les autres s’en inspirent pour améliorer un passage déjà écrit, mais tout le monde planche avec application sur son cahier, son ordi ou sa tablette en buvant de la tisane (j’ai bien dit, de la tisane). Et puis l’un de nous lit son passage et les autres le questionnent et suggèrent, et c’est ainsi que l’on avance en confrontant ses écrits et son intrigue aux avis des autres. C’est un travail difficile, douloureux, instructif, libérateur, parfois décevant, parfois jouissif et nous avons tous, je crois, nos périodes de doute et autant d’exaltation parce que c’est ça, l’écriture.
Le 20 avril, c’était Ma soirée, celle qu’organisait l’éditeur pour le lancement de « Point à la ligne ».
Mes amis étaient au rendez-vous, Lydie, ma photographe attitrée, avait suspendue ses clichés. Mes propos étaient rodés, ceux de Lydie touchants, mon stylo fétiche bien vissé et muni d’une cartouche toute neuve… tout allait bien jusqu’aux dédicaces.
Parce que là, encore, je me suis pris les pieds dans mes propres mots. Comme la première fois, j’ai oublié de signer la première dédicace. Si ! Cette fois-ci c’est mon ami Vincent qui en a fait les frais. Comme la première fois, je m’en suis rendu compte à la deuxième dédicace et ai dû rappeler le malheureux. Comme la première fois, je me suis retrouvée en difficulté face à ses amis bienveillants me tendant pleins d’attentes leur livre. Qu’écrire en quelques secondes qui puisse refléter tout ce que j’aurais voulu leur dire ? Pour éviter les ratures, les phrases bancales de la première fois, je me suis contentée de quelques banalités. Désolée mes chers amis, désolée…
Bon allez, courage ! Jamais 2 sans 3 dit-on !
Participer au speed-dating des éditions Mazarine ? Pourquoi pas, c’est l’occasion de nouvelles rencontres et de mieux comprendre ce milieu si particulier de l’édition. Evidemment en plein lancement de « Point à la ligne », ce n’est pas vraiment le bon moment. Mais entre (nouveau) boulot, atelier d’écriture et considérations ménagères, ce n’est jamais le bon moment, alors… « Merci Gary », mon premier roman, est prêt, je vais le proposer.
Ce samedi, je me dis qu’en visant le milieu de l’après-midi ce devrait aller. Je peux lancer une machine, faire la sieste (soirée copine d’école primaire la veille), préparer la liste des courses de la semaine (merci mari chéri de t’y coller) et me voici à l’Alcazar aux alentours de 15 h (une performance !) en train de faire la queue pour re
cevoir mon ticket (comme c
hez le boucher).
Mon voisin de file attaque immédiatement. « Alors c’est quoi votre roman ? ». Je bafouille. « Heu, une romance ». Décidément mon pitch n’est pas prêt. Lui me raconte le sien : c’est la fin du monde, ou presque, parce que le réseau électrique mondial a sauté. Une poignée de survivants tente de reconstruire un monde plus simple, plus solidaire…
N°99. C’est le mien ! Oups, et on en est à combien ? Vers les 30… Ah….
Il règne un joyeux foutoir sur ce plateau au centre éclairé par une verrière. Par miracle, une chauffeuse se libère. Je côtoie une jeune fille venue avec sa soeur. Elle commence un roman, elle ne sait pas trop où elle va. Les organisateurs, eux, vont et viennent en sachant où semble-t-il, un petit mot sympa pour l’un, un encouragement pour l’autre. Des auteurs maison donnent des conseils. Le bar est plein à craquer. Des badges sont déposés sur les tables « De la joie d’être bordélique ». Nous y voilà !
Je révise mon pitch. 10 mn, c’est court. Le temps passe, j’observe toute cette animation qui peu à peu se ralentit. De plus en plus de sièges libres. Mon ex-voisine de banquette revient. Elle est satisfaite des encouragements reçus.
Les organisateurs accélèrent la cadence. Nous sommes encore une quinzaine à patienter et il est déjà 17h30. « Un blogueur de dispo, là à droite, un éditeur au fond, là-bas ». C’est mon tour. La blogueuse a les neurones en feu. Je pitche à fond la caisse. J’en oublie la moitié. Il faut maintenant que l’entretien dure 5 mn max, ça change quelque peu la donne. « J’aime bien » se contente-t-elle de dire. Devant l’éditrice même cata. « C’est une histoire qui rend heureux, c’est ça ? » conclut-elle. J’acquiesce. Le feel-good, c’est leur créneau, je ne vais pas la détromper.
Voilà, c’est fait. Alea jacta est. Demain, séance de dédicace sur le salon du livre. Quelle semaine !

Je viens de lire ce chiffre dans Fémina du 12 février et il m’interpelle. Évidemment sa source n’est pas citée et il peut paraître exagéré. Certainement exagéré !
Petit calcul rapide. Combien de temps en moyenne passons-nous à lire un livre ? Je propose 10 h. Nous passerions donc 2000 h sur les réseaux sociaux par an, soit plus de 5 h par jour. Pour certains, ce peut être le cas, en moyenne cela semble énorme. Et ces accros-là réseautent en permanence, debout dans le bus, entre deux cours, en voiture… partout là où ils ne pourraient pas forcément lire.
Reste que surfer sur les réseaux sociaux et le web plus généralement, nous prend beaucoup de temps qui n’est plus consacré à la lecture et ça fait réfléchir. D’ailleurs je viens de « perdre » 10 mn à rédiger ce billet…
Je le tiens enfin entre les mains ce BAT (Bon à tirer) et j’en suis déjà émue.

Certes, ce n’est pas encore le livre fini, mais il prend tournure ! Déjà la mise en page et la couverture sont présentes et l’esprit y est. Une dernière relecture et… Point à la ligne devrait voir le jour.