Archives de catégorie : Billet

paris hiverParis à la tombée de la nuit. Cette vue hivernale, depuis mon bureau dans le 10e arrondissement, a pour moi la saveur douce et réconfortante d’un bonbon.

J’étais en train de croquer un sandwich dans une cafétéria grise et bruyante d’aire d’autoroute quand une scène a ensoleillé ma journée. Un vrai petit bonheur !

Un quadra trapu bataillait devant un distributeur automatique de boissons. Au moment où il renonçait et se tournait vers la machine voisine, un quinqua flamboyant se planta devant cette même machine et inséra une pièce dans la fente du monnayeur. « Hé ! » râla le premier, « j’étais là avant vous, ça se fait pas, ça « . Le quinqua stoppa net son activité et lui décerna un large sourire. « Je ne vous avais pas vu, je vous en prie » lui dit-il en reculant d’un pas. L’autre continuait de maugréer : « C’est pas des manières. » Le quinqua se rapprocha et, enveloppant du bras l’épaule du quadra, il l’engagea à se positionner devant le distributeur. L’autre poursuivait malgré tout sa plainte : « Parce que j’étais là avant vous ».

—Je sais, monsieur, je ne vous avais pas vu, temporisa le quinqua d’une voix claire et posée. Allez-y, servez-vous !

—La machine est bloquée, vous avez mis une pièce !

— Je vous offre bien volontiers ce café.

— Il n’en est pas question !

Le quinqua appuya sur le bouton pour libérer la pièce. L’autre inséra sa propre pièce et programma son café.

— Une pause et un café, ça fait du bien quand on conduit, assura le quinqua pendant que la boisson coulait.

— C’est vrai et il faut savoir prendre le temps. Les vacances ne font que commencer.

— Ah, vous êtes en vacances, alors profitez-en bien !

Le plus jeune récupéra son gobelet et sourit au plus âgé en lui laissant sa place devant le distributeur. Ce dernier lui rendit fort chaleureusement son sourire.

— Au revoir, Monsieur !

— Au revoir, Monsieur, bonne route !

De l’élégance pure.

 

 

 

 

20192018 est moribond. Que la nouvelle année vous comble, d’amour, de réussites, de projets, de bien-être, et que chaque jour vous apporte l’une de ces petites surprises qui donnent à la vie sa saveur.

Vive 2019 !

sapin-noel18

 

C’est Noël… Sourions, rêvons, partageons ! Et s’il y a un jour où nous pouvons croire que le monde est magique, c’est bien aujourd’hui. Joyeux Noël à tous !  

Jingle bells, jingle bells, Jingle all the way
Oh what fun it is to ride
In a one horse open sleigh
Jingle bells, jingle bells
Jingle all the way
Oh what fun it is to ride
In a one horse open sleigh…

couvv4Avoir un retour sur ses créations est essentiel, me semble-t-il, pour progresser. Vous m’en avez donnés, vous mes lecteurs de la première heure, et je vous en remercie vivement. Et j’espère d’ailleurs que vous n’allez pas vous arrêter là.

Mais pour aller un peu plus loin et obtenir des avis encore plus objectifs (vous voyez ce que je veux dire…),

grand-sourire

j’ai sollicité des lecteurs inconnus via le site Les Nouveaux Auteurs. Trois se sont prêtés au jeu.

Voici la première critique que je me fais un plaisir de vous restituer (un grand merci à Sacha pour sa lecture attentive et ses observations détaillées) :

NOTE GLOBALE : 9/10

NOTE LITTÉRAIRE: 9/10
MON RÉSUMÉ

Une mère célibataire essaie d’élever ses 2 filles malgré les difficultés que lui réserve la vie.

APPRÉCIATION GÉNÉRALE

En une phrase : Hormis le titre et cette référence maladroite à H.Potter, c’est un excellent roman.

Ce que j’ai particulièrement apprécié : Ce roman est optimiste, touchant, agréable, avec un soupçon de magie. Il est bien écrit et je l’ai lu en moins de 3 jours : un vrai bon roman.

AUTRES COMMENTAIRES

Style littéraire : Aucune correction à apporter, la mise en forme est correcte, le vocabulaire est riche et le style est très bon.

Mon sentiment sur le titre du livre : A changer de toute urgence

Ce que je pense des personnages : Ils sont touchants. Ils sont moyennement réalistes car autant de bonté n’existe malheureusement pas mais il est permis de rêver.

Ce que je pense du thème général du livre : Ce thème aborde la vie d’une mère célibataire de manière agréable.

Ce livre ferait-il un bon film ? : Je n’en suis pas sûre

Evaluation par Roz Sacha

Et vous, vous en pensez quoi du titre et de la référence à Harry Potter ? Vous auriez des suggestions ?

biblio2.JPGVu aujourd’hui à la médiathèque de Pradines (où je conduis régulièrement ma mère se réapprovisionner en livres, surtout des policiers, c’est ce qu’elle préfère !), cette charte du lecteur attribuée à Daniel Pennac.

J’ajouterais bien : Le droit d’en parler. Car qu’un livre plaise ou déplaise, déçoive ou enthousiasme, le partage est important, me semble-t-il.

biblio1

couv-pointalalignePoint à la ligne est désormais disponible en téléchargement depuis les plates-formes Kobo (Fnac) et Kindle (KDP-Amazon) à des prix planchers. Gratuit sur Kobo et 0,99 €/$ sur Kindle jusqu’à la fin de l’année.

Pourquoi l’offrir ? Pour susciter des téléchargements et des avis et le faire émerger de la jungle numérique, aussi dense que variée.

Vous voyez ce qu’il vous reste à faire ?

Si vous avez déjà lu ce livre en version brochée (Ed. Abordables), SVP allez poster un avis sur les sites Fnac, Kobo ou encore KDP,

Si vous ne l’avez pas lu, téléchargez le d’ici fin décembre et postez un avis.

Et dans les deux cas, partagez cet article, parlez de ce livre autour de vous !

Liens vers les sites de téléchargement : Page Amazon  et page Fnac

MERCI A TOUS !

 

mieux-ou-meilleur« Le meilleur est souvent possible » est l’assertion à laquelle s’accrochent Marie et Martin, deux des héros de mon roman Merci Gary Plotter, parce que l’espoir doit toujours être permis, parce que la vie réserve parfois, souvent, de belles surprises. Rappelez-vous, pour ceux qui ont lu ce conte moderne, croyez-le, pour les autres : la vie est fantastique, aux sens extraordinaire, surnaturelle, fabuleuse, imaginaire…

Bill Gates serait-il de cet avis ? Voir le meilleur de l’humanité

et-si-cetait-vraiCe roman de Marc Levy, à la frontière entre réalité et surnaturel, nous invite à respecter la vie, à en connaître le prix mais aussi à dédramatiser la mort. Les deux héros en sont terriblement attachants.

Deux passages d’une belle force :

1 – le héros se souvenant de sa mère :

Il avait voulu savoir si les grandes personnes en avaient peur (de la mort) (…), elle avait dit : « Lorsque tu as passé une bonne journée, que tu t’es levé tôt le matin pour m’accompagner à la pêche, que tu as couru, travaillé aux rosiers avec Antoine, tu es épuisé le soir, et finalement, toi qui détestes aller te coucher, tu es heureux de plonger dans tes draps pour trouver le sommeil. Ces soirs-là tu n’as pas peur de t’endormir.

La vie est un peu comme une de ces journées. Lorsqu’elle a commencé tôt on éprouve une certaine tranquillité à se dire qu’un jour on se reposera. Peut-être parce que avec le temps nos corps nous imposent les choses avec moins de facilité. Tout devient plus difficile et fatigant, alors l’idée de s’endormir pour toujours ne fait plus peur comme avant. »

2 – l’héroïne s’adressant au héros

A son tour, elle se décida à lui raconter une histoire (…). Elle lui demanda d’imaginer qu’il avait gagné un concours dont le prix serait le suivant. Chaque matin une banque lui ouvrirait un compte créditeur de 86 400 dollars. Mais tout jeu ayant ses règles celui-ci en aurait deux :

– La première règle est que tout ce que tu n’as pas dépensé dans la journée t’est enlevé le soir (…), mais chaque matin au réveil, la banque te rouvre un nouveau compte, avec de nouveau 86 400 dollars, pour la journée.

– Deuxième règle : la banque peut interrompre ce petit jeu sans préavis ; à n’importe quel moment elle peut te dire qu’elle ferme le compte et qu’il n’y en aura pas d’autre. Qu’est-ce tu ferais ?

(…) Il répondit spontanément qu’il dépenserait chaque dollar à se faire plaisir, et à offrir quantité de cadeaux aux gens qu’il aimait. Il ferait en sorte d’utiliser chaque quarter offert par cette « banque magique » pour apporter du bonheur dans sa vie  et dans celle de ceux qui l’entouraient, « même auprès de ceux que je ne connais pas d’ailleurs, parce que je ne crois pas que je pourrais dépenser pour moi et mes proches 86 400 dollars par jour, mais où veux-tu en venir ? » Elle répondit : « Cette banque magique nous l’avons tous, c’est le temps ! La corne d’abondance des secondes qui s’égrènent ! »

Chaque seconde, au réveil, nous sommes crédités de 86 400 secondes de vie pour la journée, et lorsque nous nous endormons le soir il n’y a pas de report à nouveau, ce qui n’a pas été vécu dans la journée est perdu, hier vient de passer. Chaque matin cette magie recommence, nous sommes recrédités de 86 400 secondes de vie, et nous jouons avec cette règle incontournable : la banque peut fermer notre compte à n’importe quel moment, sans préavis : à tout moment la vie peut s’arrêter. Alors qu’en faisons-nous de nos 86400 secondes quotidiennes ? « Cela n’est-il pas plus important que des dollars, des secondes de vie ? »

Une lecture qui laisse longtemps après sa fin un bon goût à l’esprit.

la-première-chose.JPGAutre ouvrage de ma PAL de l’été, ce roman déniché il y a quelques semaines, avec quelques autres, dans l’entrepôt Emmaüs de Cahors (où j’ai plaisir à me rendre de temps en temps avec ma mère) : La première chose qu’on regarde de Grégoire Delacourt. Je l’ai choisi suite à mon coup de coeur pour La liste de mes envies du même auteur.

J’y ai retrouvé cette écriture typée, entre gouaille et poésie, ce type de récit, simple mais loin d’être simpliste, ces personnages abîmés et vrais, ô combien attachants. Je n’ai pas lu, j’ai dévoré cet hymne à l’amour, à la beauté intérieure, à la poésie et à la musique, jusqu’au bout malgré les longueurs pathétiques et enveloppantes des toutes dernières pages et malgré l’issue que mon optimisme invétéré aurait préféré autre.

Un excellent moment de lecture, merci M. Delacourt pour ce texte drôle et incisif.