Archives de catégorie : Billet

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Le train Paris-Cahors 100% Eco est une pochette surprise ! Selon les jours et les horaires, on peut tomber sur différentes options : Zen avec voyage en couchette de jour (une spécialité 100% Eco), Retour dans le passé en rame des années 70, Bien-être avec effet sudatoire prolongé (disponible l’été uniquement), Raffermissement avec un séjour fraîcheur (uniquement l’hiver), Spiritualité avec retraite forcée dans l’obscurité (expérimentée une seule fois), Farce avec des numéros de sièges fantômes. Mais je ne connaissais pas encore la version Ludique : les sièges musicaux.

Vous avez réservé un siège mais c’est un autre qui vous a été attribué. A vous de le chercher ! 

Petit cafouillage à chaque gare, les voyageurs n’ayant pas tous pris connaissance du jeu – il faut dire que l’affichette est peu visible, et puis tout le monde n’est pas joueur – mais finalement chacun parvient à trouver sa place, une place du moins, après  quelques tâtonnements plus ou moins laborieux. Pour toutes les activités, c’est pareil, il y a ceux qui comprennent vite, et les autres.

Le jeu est un formidable outil de cohésion et d’échanges, c’est bien connu, et ce n’est pas celui de la SNCF qui nous démontrera le contraire. « Madame, c’est la nouvelle place qui m’a été attribuée. » « Oui, bien sûr, la mienne est là-bas mais maintenant j’ai celle-là, alors nous allons voyager côte à côte » « Avec plaisir, vous allez jusqu’où ? » « Limoges » « Je vais à Brive, voir ma  nouvelle petite-fille, la 4e, aucun garçon. » …

Merci la SNCF, vous êtes un modèle de créativité ! C’est quoi, votre secret, fumette ou séances de Design Thinking ?

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Salon du livre, Paris, mars 2017

Facebook vient de me rappeler que le lancement de « Point à la ligne », mon recueil de nouvelles, c’était il y a deux ans. Deux ans seulement, deux ans déjà.

Si je devais établir le bilan de ces deux années, ce serait de petits bonheurs, de belles rencontres, quelques désillusions aussi, un bonheur désormais assumé à écrire, un sentiment d’insuffisance enfin. J’espère que les deux prochaines années m’apporteront autant, je me prends à rêver qu’elles m’offrent encore plus avec la rencontre de plus nombreux lecteurs, peut-être la publication en édition brochée de « Merci Gary Plotter », mon deuxième ouvrage, ou encore celle de « Le voisin du 7e », mon roman en cours d’écriture.

Merci à mes lecteurs – amis, connus ou inconnus – de m’avoir encouragée dans la voie de l’écriture et d’avoir partagé avec moi les meilleurs moments de cette aventure. Ce chemin est long, infini en fait, il est souvent escarpé, parfois engageant, plus rarement enchanteur, mais quel qu’il soit, c’est mon chemin désormais.

rencontreIl y des journées qui laissent des traces et celle d’aujourd’hui, qui clôt une semaine de travail dense, en est une. Un déjeuner fort instructif sur des initiatives sociales avec une toute nouvelle connaissance, un échange inattendu sur la littérature avec une collègue, un contact inespéré par l’intermédiaire d’un réseau social : trois belles rencontres qui peuvent apporter le meilleur.  Parce que, souvenez-vous ce qui est écrit dans Merci Gary Plotter,  le meilleur est toujours possible car la vie a quelque chose de fantastique !

LIVRE-PARIS_redim-531x321Le salon du livre de Paris se tient actuellement au Centre des expositions de la Porte de Versailles. J’y étais en 2017 pour le lancement de Point à la ligne, intimidée et impressionnée. J’y suis retournée, à l’invitation de l’éditeur, en 2018 pour une nouvelle séance de dédicace. Moins intimidée, toujours impressionnée et quelque peu désabusée. Et cette année, pas de salon, pas même une virée en simple visiteur. De quoi sera fait 2020 ?

ventOn peut lire sur le web des tas de citations, adages et autres proverbes un peu bidon. D’habitude mon regard glisse dessus sans s’arrêter, un peu comme quand je passe devant les boutiques de bibelots du quartier chinois (chacun ses goûts), mais ce matin, arrêt :

« Les rencontres dans la vie sont comme le vent, certaines vous effleurent juste la peau, d’autres vous renversent. »

C’est bien cela, des rencontres ont en fait tous les jours, mais certaines peuvent nous changer la vie et ce n’est ni Claire, ni Marie, ni même Martin, les héros de Merci Gary Plotter qui nous diront le contraire. Les rencontres, avec des écrits cette fois, c’est aussi le sujet de mon premier ouvrage Point à la ligne.

Voilà certainement pourquoi mes yeux se sont posés ce matin sur cette belle phrase.

J’aime bien cette idée, celle de transformer les marches d’un escalier en une pile de livres, en peignant ou collant des stickers sur les contre marches. Seulement voilà, je n’ai aucun escalier à habiller !

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Après une période de gratuité pour son lancement, l’e-book Point à la ligne est désormais proposé à 1,99 € sur Kobo et Amazon.

Et, encore et  toujours, merci à ceux qui postent des avis sur ces plates-formes, sur les réseaux sociaux, sur d’autres sites spécialisés comme Babelio. Ces commentaires sont absolument indispensables pour se faire connaitre. Alors partagez, commentez, discutez ! Merci.

Point à la ligne reste disponible en version brochée auprès des éditions Abordables (lea-book), de la Fnac, Amazon et de certains libraires.

paris hiverParis à la tombée de la nuit. Cette vue hivernale, depuis mon bureau dans le 10e arrondissement, a pour moi la saveur douce et réconfortante d’un bonbon.

J’étais en train de croquer un sandwich dans une cafétéria grise et bruyante d’aire d’autoroute quand une scène a ensoleillé ma journée. Un vrai petit bonheur !

Un quadra trapu bataillait devant un distributeur automatique de boissons. Au moment où il renonçait et se tournait vers la machine voisine, un quinqua flamboyant se planta devant cette même machine et inséra une pièce dans la fente du monnayeur. « Hé ! » râla le premier, « j’étais là avant vous, ça se fait pas, ça « . Le quinqua stoppa net son activité et lui décerna un large sourire. « Je ne vous avais pas vu, je vous en prie » lui dit-il en reculant d’un pas. L’autre continuait de maugréer : « C’est pas des manières. » Le quinqua se rapprocha et, enveloppant du bras l’épaule du quadra, il l’engagea à se positionner devant le distributeur. L’autre poursuivait malgré tout sa plainte : « Parce que j’étais là avant vous ».

—Je sais, monsieur, je ne vous avais pas vu, temporisa le quinqua d’une voix claire et posée. Allez-y, servez-vous !

—La machine est bloquée, vous avez mis une pièce !

— Je vous offre bien volontiers ce café.

— Il n’en est pas question !

Le quinqua appuya sur le bouton pour libérer la pièce. L’autre inséra sa propre pièce et programma son café.

— Une pause et un café, ça fait du bien quand on conduit, assura le quinqua pendant que la boisson coulait.

— C’est vrai et il faut savoir prendre le temps. Les vacances ne font que commencer.

— Ah, vous êtes en vacances, alors profitez-en bien !

Le plus jeune récupéra son gobelet et sourit au plus âgé en lui laissant sa place devant le distributeur. Ce dernier lui rendit fort chaleureusement son sourire.

— Au revoir, Monsieur !

— Au revoir, Monsieur, bonne route !

De l’élégance pure.

 

 

 

 

20192018 est moribond. Que la nouvelle année vous comble, d’amour, de réussites, de projets, de bien-être, et que chaque jour vous apporte l’une de ces petites surprises qui donnent à la vie sa saveur.

Vive 2019 !