Archives de catégorie : Billet

dessin-ecrivainDécidément, M. Ochin (fondateur et directeur des Editions Abordables, auteur également), nous sommes en désaccord sur bien des points !  Je viens de lire cette phrase dans une de vos interviews : « Pour moi le terme écrivain s’emploierait pour une personne qui aurait écrit au moins quinze romans, je suis donc plutôt auteur. », et vos propos m’interpellent. Je sais, hélas, puisque vous m’avez, il y a quelque temps déjà, fait part de votre théorie, qu’il ne s’agit nullement d’une maladresse de votre part ou de celle de l’interviewer.  Alors, je m’insurge. Non ! définitivement, non !, il ne peut être question de quantité ! 

Est-ce que Muriel Barbery, l’auteure du magnifique L’élégance du hérisson, qui n’a écrit, je crois, à cette heure « que » quatre ouvrages n’est pas une talentueuse écrivaine ? Que dire d’Aurélie Valogne aux millions de lecteurs qui vient de signer son cinquième roman ? Delphine de Vigan, Elena Ferrante, Joël Dicker… et je pourrais citer bien d’autres romanciers, connus et appréciés, qui n’ont pas écrit les quinze romans requis selon vous. Ils sont écrivains, tout simplement parce que leur talent d’écriture est reconnu par des lecteurs, de très nombreux lecteurs.

Ah, le lecteur, vous avez tellement tendance à l’oublier…

Auteur ou écrivain, la question d’ailleurs n’a pas vraiment d’importance et je ne la soulève que pour dénoncer vos propos. L’essentiel n’est-il pas de se sentir « écrivain », qu’on vive de sa plume ou non ?

 

 

plaque-egoutUne initiative à saluer, ces plaques, puisqu’il faut parfois rappeler l’évidence : Ici commence la mer ou le fleuve ou la rivière ou le cours d’eau. Et, non, les bouches-à égouts ne sont pas des poubelles à mégots, à papier et autres joyeusetés pour la nature.

plaque-ici-commence-la mer

marque-pageLes marques-pages, il y en a des tas de modèles, en carton, en tricot, en dentelle, en métal… C’est un support de création qui inspire depuis longtemps et sans faiblir semble-t-il. Chaque lecteur a le sien, les siens, des préférences à ce sujet du moins. Les marques-pages s’offrent et s’égarent. Certains sont recueillis par des bibliothèques collectionneuses, d’autres font le bonheur, ou pas, du lecteur suivant. D’aucuns passent de livre en livre sans jamais changer de main.

Moi, j’utilise pour marque-page un morceau de carton ou de papier du moment, un billet de train (ça, c’était avant !), un ticket de ciné ou de théâtre, une carte postale, une note de resto, une étiquette de vêtement… et je l’y laisse, la dernière page du livre tournée. Ainsi quand je reprends le livre, j’ai le plaisir de redécouvrir une trace de ma lecture passée.

meuble-breton2La semaine dernière encore, j’étais en Bretagne et vraiment j’aime cette région. Pourtant, elle a longtemps été pour moi une contrée lointaine, deux noms dans mon arbre généalogique maternel et quelques meubles foncés. Certaines familles ont leur oncle d’Amérique, moi j’ai cet arrière-grand-père vannetais. La seule branche « exotique » de mon double arbre lotois.

La frêle branche n’a pas survécu, plus aucun Guillanton ni Guillevic, dans ma famille, étouffée par le poids de la sécularité lotoise. Il ne reste plus que les meubles, foncés et chargés, ô combien, de motifs sculptés. Absolument typiques dit-on. De Vannes, ils ont émigré à Paris, puis à Prayssac (mon fief lotois maternel)) en suivant mon arrière-grand-père. Ma mère les a pris à Cahors, avec elle, ne pouvant se résoudre à abandonner cette part de son héritage. Et après elle, où iront-ils ?

La Bretagne, c’est, maintenant pour moi, surtout un goût de vacances et de randonnées côtières. Mais à chacune de mes visites, je ne peux éviter de penser à cet arrière grand-père, Louis Guillanton, que je n’ai pourtant jamais connu, et à ses meubles, certainement les derniers vestiges de cette mémoire familiale.

 

dépotoir.JPGIls m’énervent ces comportements-là, il m’escagasse, comme on dit dans le Sud-Ouest, cet incivisme. Penser aux autres, ce n’est pas si compliqué ! Avec un peu d’entraînement, ça se fait tout seul. Oser penser que la collectivité se chargera de tout ce qu’on n’a pas envie de faire, c’est pareil, ça se soigne. Et le meilleur traitement, c’est de regarder sa feuille d’impôt !

En rentrant du travail vendredi soir, j’ai trouvé le trottoir devant chez moi jonché de meubles, appareils ménagers, coussins, vêtements… Quelqu’un semblait avoir, ni plus ni moins, déversé sur le trottoir le contenu d’un appartement entier. Au fil de la soirée, les passants ont emporté une chaise, une étagère, un porte-manteaux… et c’est bien ainsi. Mais d’autres résidents de la rue en ont profité pour ajouter à l’immonde dépotoir, ni vu ni connu, quelques planches, une plaque électrique… et un cadavre de sapin de Noël. Pauvre arbre qui devait faire le fier, quatre mois plus tôt, parader sous ses guirlandes et boules métallisées et le voici abandonné sur la vie publique, désormais aussi sec que le désert de Gobi, ligoté serré comme s’il avait été soumis à la grande question, nu et humilié.

Les agents municipaux sont passés samedi matin. Ils ont emporté dans leur benne ce qui se trouvait à portée et laissé sur place les appareils électroménagers,  le végétal sacrifié, et tout ce qui n’était pas précisément sur la voie publique, qui avait été déposé ou déplacé dans le jardinet ou plus en arrière.  Voilà (photo) ce qui restait après leur action. Et qui restera probablement encore quelques jours. Bonne fête de Pâques, chers voisins !

notre-dameMardi 16 avril – Le hasard – ou plutôt la magie des chouettes rencontres – m’a menée hier soir sur le bord de la Seine près du Pont Louis Philippe. Un attroupement, des sirènes de pompiers et puis des flammes qui s’élevaient d’un toit qu’on a tout d’abord identifié comme celui de l’Hôtel Dieu. Mais il s’agissait de Notre-Dame. Après la stupeur, un sentiment d’impuissance. Triste soirée à regarder l’édifice partir en fumée.

Au réveil de la ville, la lutte contre le monstre de feu semble terminée. Les médias disent le monument structurellement sauvé. Ouf ! Il lui reste à revivre.

Bonne convalescence, Ma Dame !

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Le train Paris-Cahors 100% Eco est une pochette surprise ! Selon les jours et les horaires, on peut tomber sur différentes options : Zen avec voyage en couchette de jour (une spécialité 100% Eco), Retour dans le passé en rame des années 70, Bien-être avec effet sudatoire prolongé (disponible l’été uniquement), Raffermissement avec un séjour fraîcheur (uniquement l’hiver), Spiritualité avec retraite forcée dans l’obscurité (expérimentée une seule fois), Farce avec des numéros de sièges fantômes. Mais je ne connaissais pas encore la version Ludique : les sièges musicaux.

Vous avez réservé un siège mais c’est un autre qui vous a été attribué. A vous de le chercher ! 

Petit cafouillage à chaque gare, les voyageurs n’ayant pas tous pris connaissance du jeu – il faut dire que l’affichette est peu visible, et puis tout le monde n’est pas joueur – mais finalement chacun parvient à trouver sa place, une place du moins, après  quelques tâtonnements plus ou moins laborieux. Pour toutes les activités, c’est pareil, il y a ceux qui comprennent vite, et les autres.

Le jeu est un formidable outil de cohésion et d’échanges, c’est bien connu, et ce n’est pas celui de la SNCF qui nous démontrera le contraire. « Madame, c’est la nouvelle place qui m’a été attribuée. » « Oui, bien sûr, la mienne est là-bas mais maintenant j’ai celle-là, alors nous allons voyager côte à côte » « Avec plaisir, vous allez jusqu’où ? » « Limoges » « Je vais à Brive, voir ma  nouvelle petite-fille, la 4e, aucun garçon. » …

Merci la SNCF, vous êtes un modèle de créativité ! C’est quoi, votre secret, fumette ou séances de Design Thinking ?

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Salon du livre, Paris, mars 2017

Facebook vient de me rappeler que le lancement de « Point à la ligne », mon recueil de nouvelles, c’était il y a deux ans. Deux ans seulement, deux ans déjà.

Si je devais établir le bilan de ces deux années, ce serait de petits bonheurs, de belles rencontres, quelques désillusions aussi, un bonheur désormais assumé à écrire, un sentiment d’insuffisance enfin. J’espère que les deux prochaines années m’apporteront autant, je me prends à rêver qu’elles m’offrent encore plus avec la rencontre de plus nombreux lecteurs, peut-être la publication en édition brochée de « Merci Gary Plotter », mon deuxième ouvrage, ou encore celle de « Le voisin du 7e », mon roman en cours d’écriture.

Merci à mes lecteurs – amis, connus ou inconnus – de m’avoir encouragée dans la voie de l’écriture et d’avoir partagé avec moi les meilleurs moments de cette aventure. Ce chemin est long, infini en fait, il est souvent escarpé, parfois engageant, plus rarement enchanteur, mais quel qu’il soit, c’est mon chemin désormais.

rencontreIl y des journées qui laissent des traces et celle d’aujourd’hui, qui clôt une semaine de travail dense, en est une. Un déjeuner fort instructif sur des initiatives sociales avec une toute nouvelle connaissance, un échange inattendu sur la littérature avec une collègue, un contact inespéré par l’intermédiaire d’un réseau social : trois belles rencontres qui peuvent apporter le meilleur.  Parce que, souvenez-vous ce qui est écrit dans Merci Gary Plotter,  le meilleur est toujours possible car la vie a quelque chose de fantastique !

LIVRE-PARIS_redim-531x321Le salon du livre de Paris se tient actuellement au Centre des expositions de la Porte de Versailles. J’y étais en 2017 pour le lancement de Point à la ligne, intimidée et impressionnée. J’y suis retournée, à l’invitation de l’éditeur, en 2018 pour une nouvelle séance de dédicace. Moins intimidée, toujours impressionnée et quelque peu désabusée. Et cette année, pas de salon, pas même une virée en simple visiteur. De quoi sera fait 2020 ?