… la plus élégante que j’aie jamais reçueTampon refusé sur fond blanc 1

Le 8 mars 2017 à 10:10, Aux forges de Vulcain <manuscrits@auxforgesdevulcain.fr> a écrit :

Bonjour Fabienne,
Après examen, je dois décliner votre proposition. Votre texte ne correspond pas au genre de textes que nous désirons publier et défendre. Je vous souhaite courage et succès dans la quête d’un éditeur. Notez, mais vous le savez peut-être déjà, que non seulement les éditeurs se trompent souvent, mais en outre, qu’une décision négative est souvent l’effet de plusieurs choses, dont la qualité du texte n’est que rarement un paramètre (il y a aussi la ligne de l’éditeur, la cohérence du catalogue, l’état d’avancement de son catalogue…).
Je suppose que vous nous avez proposé votre manuscrit car vous connaissez et aimez notre maison. On ne confie pas, après tout, son manuscrit au premier venu: je viens donc de vous inscrire à notre lettre d’information. Vous pourrez bien sûr vous désinscrire dès réception de la première lettre.
Notez que votre roman, s’il ne me correspond pas, est parmi les plus intéressants que j’ai lus ces derniers mois: il vous faut vous acharner pour trouver le bon éditeur qui saura vous accompagner vers le succès.
Cordialement,
David Meulemans
Ps: il n’est guère agréable de voir son manuscrit refusé. C’est une étape fréquente avant de trouver le bon éditeur. Afin d’atténuer ce déplaisir, je vous propose un billet à ce sujet, rédigé par la romancière Jeanne A. Debats, (qui n’est pas publiée par les Forges) – reproduit avec son aimable autorisation:

 

Detal-marche_therrière son étal coloré, la vendeuse enlève une mitaine pour mieux saisir les carottes, les pèse et resserre son écharpe autour de son cou juste après m’avoir tendu le sachet brun bedonnant.

« Il fait pas chaud ce matin, hein ! » commenté-je, glacée moi aussi par le vent froid qui bat le marché en cette matinée dominicale de février. La température clémente de la veille nous a fait croire à l’arrivée du printemps et voilà que l’hiver réagit, trop fier pour se laisser si facilement supplanter par son fougueux cousin. « Je suis gelée » avoue-t-elle.

Son patron s’avance vers elle, un quinqua bien conservé (le régime 5 fruits et légumes par jour fonctionnerait donc vraiment ?), dos droit et torse bombé, col ouvert et mains nues. « Vous n’avez pas froid, vous ? » lui demandé-je tout en triant difficilement du bout de mes doigts gantés les bonnes pièces dans mon porte-monnaie.

– Non, je n’ai pas froid ! me répond-il avec une assurance un peu brutale.

– Il n’a jamais froid, précise la vendeuse en empochant mon argent.

– C’est vrai, je n’ai jamais froid, affirme t-il à son attention plus qu’à la mienne.

– Vous avez un secret ? plaisanté-je.

Je m’attends à une réponse passe-partout qui sonnera la fin de notre échange, mais l’homme se penche vers moi et me dit en baissant la voix : « Viens, je t’explique. » Et il m’entraîne à l’autre bout de l’étal, loin de la vendeuse et des autres chalands.

Pendant que nous parcourons ces quelques mètres, je me demande quel peut bien être le secret de cet homme. Est-il atteint d’une maladie hormonale rare ? Pratique-t-il l’hypnose ? Porte-t-il un Damart 3.0 ? Et quand il s’arrête devant les choux-fleurs, j’ai le cou tendu, le palpitant sur « pause » et l’oreille grande ouverte prête à capturer la réponse.

« Je t’explique : bien sûr que j’ai froid moi aussi, mais je ne l’avoue jamais. » Je le regarde avec des yeux aussi inexpressifs que ceux d’une tortue. « Ben oui, sinon ils auront tous encore plus froid. Tu comprends ? »

 

 

200

Je viens de lire ce chiffre dans Fémina du 12 février et il m’interpelle. Évidemment sa source n’est pas citée et il peut paraître exagéré. Certainement exagéré !

Petit calcul rapide. Combien de temps en moyenne passons-nous à lire un livre ? Je propose 10 h. Nous passerions donc 2000 h sur les réseaux sociaux par an, soit plus de 5 h par jour. Pour certains, ce peut être le cas, en moyenne cela semble énorme. Et ces accros-là réseautent en permanence, debout dans le bus, entre deux cours, en voiture… partout là où ils ne pourraient pas forcément lire.

Reste que surfer sur les réseaux sociaux et le web plus généralement, nous prend beaucoup de temps qui n’est plus consacré à la lecture et ça fait réfléchir. D’ailleurs je viens de « perdre » 10 mn à rédiger ce billet…

 

Je le tiens enfin entre les mains ce BAT (Bon à tirer) et j’en suis déjà émue.

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Pages intérieures de la dernière épreuve

Certes, ce n’est pas encore le livre fini, mais il prend tournure ! Déjà la mise en page et la couverture sont présentes et l’esprit y est. Une dernière relecture et… Point à la ligne devrait voir le jour.

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Média et quotidien, technique mixte

La peinture est passée au second plan je dois bien le dire, l’écriture me prenant beaucoup de temps.

Quelques toiles attendent chez moi que des amateurs les adoptent. C’est ce qu’ont fait Louis et Leslie hier soir en emportant le grand Média et quotidien.

Toiles à adopter : Page de destockage atelier

Faites le savoir !

cadre

Selon « Verbier, Herbier verbal à l’usage des écrivants et des lisants » de Michel Volkovitch, Ed. Maurice Nadeau  (Merci, Nicole)

Bonheur – Son moment d’élection : le matin, de bonne heure. Ce h inaudible au milieu, secret, comme un soupir d’aise au fond de soi.

Chocolat – Chaud, collant mais coulant. On ouvre grand la bouche, aah…

Choyer, dorloter – Choyer se déploie largement, le choyé en sort grandi, épanoui – d’abord, on ne peut choyer que du premier choix. Dorloter, au contraire, c’est rapetisser. Une personne qu’on dorlote est petiote, chochotte : on lui dit, Dors, comme à un enfant.

Oui – Mot épanoui. Le plus beau mot à dire quand on jouit.

Paresse – Pareille à la caresse, en plus doux encore.

Visage –Mot-caresse, vibrant doucement, lent à finir (comme les vagues sur le rivage), contemplatif, le regard s’y promène, visage-paysage…

Et maintenant, à moi d’écrire des portraits !

Théâtre – 3 syllabes comme autant de coups de ce fameux brigadier. Té ! A ! Tre ! le bâton frappe et les rideaux s’ouvrent. Et puis le â se prononce la bouche ouverte comme quand on déclame.

Nonchalance – Un mot tout en longueur, qu’on ne peut dérouler sur la langue qu’avec une lenteur étudiée. Non-le-chat-n’est-pas-lent, il est racé. Quand il s’étire, c’est avec élégance. Quand il se meut, c’est avec grâce. La nonchalance n’est pas une vitesse, c’est un mouvement.

Acariâtre – ça accroche et ça rappe. Prononcer cet adjectif est presque douloureux.

Saccadé – Trois syllabes rythmées. Impossible de les lier, il faut les détacher, chacune a son rôle.

Buisson – Le « ui » et le « on » s’emmêlent, ça grouille là-dedans. C’est ramassé et brouillon, ça enveloppe. On peut s’y cacher mais pas s’y perdre.

Qui prend ma suite ?

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Acheter des livres neufs est essentiel pour soutenir leurs auteurs qui, ne l’oublions pas, ne sont rémunérés que sur les ventes. Malgré tout parce que la lecture doit rester accessible à tous, les bibliothèques et les livres d’occasion sont une bonne alternative.

RecycLivre récupère gratuitement les livres en bon état et les revend.

C’est bon pour la planète ! C’est gratuit ! Et c’est solidaire puisqu’une partie des sommes récoltées est reversée à des associations pour des actions concrètes en faveur de l’éducation et de l’écologie.

 

 

« Point à la ligne » garde son titre. L’éditeur a tranché ! Mon recueil de nouvelles va donc être publié sous ce nom.

Il y a quelques semaines, je vous annonçais une surprise. Maintenant je peux vous en parler puisque l’éditeur l’a également acceptée : la couverture présentera une photo de mon amie Lydie Hacquet. Une photo réalisée par elle tout spécialement, dans laquelle nous avons mis un peu de nous deux. Je suis ravie mais, patience !, encore quelques jours pour la découvrir…

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Illustration empruntée au site Dreamstime

Un aperçu des superbes photos de Lydie : http://lydiehacquet.wixsite.com/histoiresdl  (mais celle du livre n’y figure pas !)