La semaine dernière encore, j’étais en Bretagne et vraiment j’aime cette région. Pourtant, elle a longtemps été pour moi une contrée lointaine, deux noms dans mon arbre généalogique maternel et quelques meubles foncés. Certaines familles ont leur oncle d’Amérique, moi j’ai cet arrière-grand-père vannetais. La seule branche « exotique » de mon double arbre lotois.
La frêle branche n’a pas survécu, plus aucun Guillanton ni Guillevic, dans ma famille, étouffée par le poids de la sécularité lotoise. Il ne reste plus que les meubles, foncés et chargés, ô combien, de motifs sculptés. Absolument typiques dit-on. De Vannes, ils ont émigré à Paris, puis à Prayssac (mon fief lotois maternel)) en suivant mon arrière-grand-père. Ma mère les a pris à Cahors, avec elle, ne pouvant se résoudre à abandonner cette part de son héritage. Et après elle, où iront-ils ?
La Bretagne, c’est, maintenant pour moi, surtout un goût de vacances et de randonnées côtières. Mais à chacune de mes visites, je ne peux éviter de penser à cet arrière grand-père, Louis Guillanton, que je n’ai pourtant jamais connu, et à ses meubles, certainement les derniers vestiges de cette mémoire familiale.
Très belle expo Vasarely actuellement au Centre Georges Pompidou ! Après l’overdose des années 70-80, j’ai été ravie de redécouvrir les oeuvres de cet artistes. Elles sont pop, pleines d’énergie, vibrantes, trompe- l’oeil… Bluffantes !
En traversant rapidement la chambre, elle shoota malencontreusement dans le crapaud en peluche de sa fille et l’envoya valser dans le couloir. (…) Elle ramassa la peluche et sourit. « Quelle horrible bestiole ! Maman a vraiment eu une drôle d’idée d’offrir ce crapaud à Jeanne pour sa naissance. » La peluche ayant tout d’abord terrorisé sa fille, Marie l’avait fait disparaître au fond d’une armoire. Puis, un jour, en jouant à cache-cache, Jeanne l’avait retrouvée et couverte de bisous dans l’espoir de la voir se transformer en Prince charmant, en vain évidemment. Depuis lors, il n’était plus question de lui parler de contes de fées ! Extrait de Merci Gary Plotter.
Paris à la tombée de la nuit. Cette vue hivernale, depuis mon bureau dans le 10e arrondissement, a pour moi la saveur douce et réconfortante d’un bonbon.
« J’ai pas grand-chose à te raconter, j’ai trantolé tout l’après-midi » m’a répondu ma mère l’autre jour au téléphone. Ah ce verbe, trantoler !, comment le traduire ? Trainailler, vaquer, glander… bref il s’agit de s’occuper sans réelle efficacité en patois lotois. Une table aussi peut trantoler, quand au resto il faut glisser sous un pied un bout de papier plié en quatre pour la caler. Dans ce sens là, j’ai longtemps cru ce mot compréhensible par tout un chacun – ou presque !- tout comme perne, mascagner, décaniller ou branquignole, pour ne citer que ceux qui me viennent spontanément à l’esprit.
Il y a quelques jours une envie irrépressible de gribouiller une toile m’a attrapée par surprise.
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