Deux livres qui traitent de la question de l’écriture quand on est auteur, et plus précisément de celle de la limite entre la fiction et la réalité, un thème que j’aborde également dans Le voisin, mon roman en cours :
♥ Le Mobile de Javier Cercas (si gentiment offert par mon amie Nicole), un excellent petit roman au style et à l’intrigue épurés et efficaces :
Le héros veut écrire un grand roman et il est persuadé qu’en s’inspirant de faits réels ses propos seront plus crédibles. « Il était évident qu’en transposant dans sa fiction un modèle réel, il serait beaucoup plus simple d’incarner son personnage de façon vraisemblable et efficace. » Il va pour cela créer de la réalité, une réalité qui va se retourner contre lui.

♥ D’après une histoire vraie de Delphine de Vigan (merci à mon fils Joé de me l’avoir offert), dans un style bien différent du précédent. L’auteure joue sur les émotions, sur l’ambivalence, l’atmosphère y est oppressante.
« Et désormais tous les personnages que je pourrais inventer, quelle que soit leur stature, leur histoire, leur blessure, ne seraient jamais à la hauteur. De ces personnages fabriqués de toutes pièces, il ne sortirait rien, aucune émanation, aucun fluide, aucune effluve. Quoi que je sois capable d’imaginer, ils seraient tous petits, rabougris, pâlichons, ils ne feraient jamais le poids. Exsangues, dispensables, ils manqueraient de chair » : voilà ce dont veut la convaincre sa nouvelle « amie », la mystérieuse L.

Non pas qu’il soit ici question d’oeufs, de poules, de lapins ou encore de cloches en chocolat… rien de cela, mais ces quelques jours de repos d’avant Pâques m’ont permis de lire trois livres dont j’ai envie de vous parler avec gourmandise.
« Bonne nouvelle », ma nouvelle écrite à partir du texte « métro » publiée ici en octobre, n’a pas été sélectionnée pour être éditée par Short Edition, mais elle a été mise en ligne sur leur site :
Ce livre de Marcello Fois explore les relations entre deux jumelles. Ses propos tout en nuances et suggestions nous révèlent deux femmes tiraillées entre complicité et rivalité, tels des animaux sauvages.
de, cette petite maison d’édition bordelaise, n’avait édité que 4 romans arrivés par la Poste quand le manuscrit d’Olivier Bourdeaut leur parvient. Coup de coeur. Avant parution, ils le proposent à des éditeurs étrangers. C’est un carton : avant d’être publié le livre est vendu dans huit pays, puis dix de plus… Folio achète les droits du format poche.
n’est pas dans ses habitudes), juste pour son sujet qui ne pouvait que m’intéresser. Et elle avait vu juste !
Ce premier roman de Véronique Mougin est une belle surprise. Pour une fois, j’ai succombé à l’attrait du corner « Best-sellers » de la Fnac et je ne l’ai pas regretté, bien au contraire.