Archives de catégorie : Billet

Les bruits de la campagne sont à l’intérieur

Un gîte dans un hameau au coeur du Limousin. Au dehors les oiseaux chantent. On n’entend qu’eux. En prêtant l’oreille, un aboiement au lointain, un coassement peut-être. Rien de plus. Même la chèvre et les poules voisines se taisent.

Mais dans la maison, c’est le raffut ! Ca brait, beugle, cancane, hennit, bêle, criaille, cacarde, caquette… dans le couloir. On ne s’entend plus !

invader

Invasion

Oh, un Space Invader ! Je fais la maligne auprès de la copine qui m’accompagne dans cette visite de l’expo d’art contemporain à la patinoire de Saint-Ouen. Mais je dois vous l’avouer, Invader je ne le connais pas depuis bien longtemps. C’est dans un bus que je l’ai rencontré !invader

Il y a un an ou deux peut-être, trois au maximum, j’avais décidé de prendre le bus pour me rendre à un rendez-vous dans le nord de Paris. Je devais avoir l’esprit joueur ce jour-là. Evidemment, le bus a lambiné  et je suis arrivée en retard, mais par le métro je n’aurais pas appris cette histoire, comme quoi… Je m’égare, revenons aux faits.

Les deux femmes

A côté de moi, dans le bus donc, deux femmes parlaient. La plus âgée dit « On y arrive, vous voulez que je fasse la photo, je sais où il est, je saurai faire vite. » Je me demandai ce qui pouvait valoir une photo dans cette rue quelconque du 12e arrondissement.

La femme prit le téléphone de la plus jeune et visa la devanture d’une boulangerie. Une boutique qui n’avait rien de bien particulier. C’est alors que je la vis, la petite mosaïque apposée sur le pignon bien au-dessus du store rayé déroulé à l’horizontale.

Semblable dans l’esprit à celle qui se trouve dans mon quartier, apparue sur un immeuble il y a longtemps déjà sans crier gare. Et dans laquelle je n’avais jusqu’alors vu qu’une profanation de façade. Mais qui s’est amusé à coller des carreaux ainsi ? je m’étais dit. Et même : Il est gonflé, on ne décore pas un mur qui n’est pas à soi, il n’a pas eu peur de se faire choper. Ca ne passe pas inaperçue une échelle de plusieurs mètres de haut, même la nuit !

La mosaïque y est restée, et je me demandais comment elle pouvait avoir été aussi bien acceptée par les habitants de l’immeuble, ayant même survécu à un récent ravalement de façade.

« Il y en un autre bientôt, vous allez voir ! » clama la photographe providentielle. Je compris à leurs échanges que les deux femmes ne se connaissaient pas, que la jeune visitait la capitale alors que la quadra y habitait.

Je leur fis un sourire en leur désignant une mosaïque murale au-dessus d’une crèche, une cigogne je crois. C’est celle-là que vous cherchez ?

Non, c’est une imitation, s’accordèrent-elles sans hésitation. Et comment reconnaît-on les vrais des faux ? demandai-je ingénument.

L’invasion est là

C’est alors qu’elles me parlèrent d’Invader et de ses Space Invaders, du site qui les recense partout dans le monde, du challenge qui consiste à en  collectionner les photos.

Et là m’est apparue la Béotienne que j’étais, dans toute la splendeur de son ignorance. Qu’est-ce que ça rapporte de collectionner les vues ? demandai-je. Des points, c’est tout, c’est un jeu. On peut prouver qu’on les a regardées en vrai.

Alors je me suis souvenue d’avoir partagé mes interrogations avec un jeune, après avoir remarqué d’autres figures que celle de mon quartier fleurir sur les murs de la ville. Qu’est-ce que ça signifie ce machin sur le mur ? Et obtenu une réponse qui m’avait laissée perplexe. Quelque chose comme, tu la photographies et tu vas sur le site Internet. J’en avais déduit qu’il s’agissait d’un genre de QR Code qui donnait des informations, même si je ne voyais pas du tout comment cela pouvait fonctionner.

Mes joues s’empourprèrent à ce souvenir. Que les fans d’Invader pardonnent mon égarement, que la planète du Street Art ne me condamne pas, je venais de me prendre une claque !

Maintenant, tel David Vincent, un vague cousin peut-être que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître, j’en vois partout des envahisseurs. Il faut dire que la capitale en compte des centaines des Space Invaders pixelisés. Deux dans mon seul quartier, et j’ai vérifié ils sont authentiques. Avis aux chasseurs !

Photo ci-contre : Office du tourisme de Vincennes

Autre article sur le street art : Ememem

Bonne année sourire !

Première galette des rois, première fève. Et pas n’importe quelle fève, une fève Smiley, pour moi qui adore les sourires !

Un sourire parce qu’une nouvelle année commence, que chaque journée apportera son lot de surprises et de rencontres. Qu’il y aura de tout à n’en pas douter dans ce que nous réserve 2023 et de belles opportunités assurément.

Je vous souhaite une excellente année à l’instar de cette galette, appétissante, moelleuse et souriante !

sourire

Rencontre

Je vous ai dit que j’adore les smileys, les sourires aussi bien sûr.

sourireCelui-ci, je l’ai rencontré en Auvergne cet été, peint sur un poteau en bord d’une route. De son air moqueur, il m’a interpellée : Tu te sens bien là, hein ?, à te promener au soleil au milieu de cette nature accueillante. Eh bien, profites-en parce que les vacances n’ont qu’un temps. Dans quelques jours tu auras retrouvé la pollution, le bruit et l’agitation alors que moi, je serai toujours là à écouter les cloches des vaches, le braiment de l’âne et le souffle du vent.

De son poteau, il doit rigoler encore et toujours.

Max et Johnny reviennent !

Max et Johnny, vous vous en souvenez ? C’est le titre d’une nouvelle que je vous ai proposée en mai dernier, l’histoire d’un homme un peu paumé et de sa rencontre avec un jeune chien qu’il prénomme Johnny pour son comportement agité, rockeur, et le charbon qui souligne ses yeux tels ceux du Pirate des Caraïbes.

Max et Johnny (lien)

Il fallait une suite, je vous l’ai concoctée en deux parties.

Vous découvrirez la première dans deux semaines, et la troisième et dernière un peu plus tard. Abonnez-vous à ma newsletter (si ce n’est pas déjà fait) pour les recevoir directement dans votre boite mail le jour J : je m’abonne.

Soyez rassuré.e, tout va bien pour eux. Très bien même !

ciel

Ciel, des nuages !

J’aime contempler le ciel. Son bleu, plus ou moins foncé, plus ou moins gris. Rayonnant, menaçant.

Ses nuages bien dodus ou tout effilochés. Denses ou clairsemés. Ceux qui nous observent, posés, et ceux qui font la course comme des chiots joueurs.

J’aime deviner des formes. Des cumulus aux joues gonflées, aux yeux rieurs, des continents imaginaires, des îles accueillantes.

Des yeux, je peins le ciel, comme Magritte ou Ian Fisher, sur une toile imaginaire. Ou comme Klein dans un uni impeccable.

J’ai adoré lire, il y a quelques années déjà, La théorie des nuages de Stéphane Audeguy, l’histoire d’un couturier japonais qui voue un véritable culte aux nuages et y initie la jeune femme qu’il a embauchée pour l’aider à classer sa collection d’ouvrages sur le sujet.

J’aimerais, comme le héros, bénéficier d’une verrière haut perchée et contempler sans fin le ciel qui offre ses émotions. Sans pudeur ni fard.

Et vous, observez-vous souvent le ciel ?

cloche

Ca cloche

N’ayant pas lu Souvenirs dormants, je l’avoue, j’ignore tout du contexte dans lequel Patrick Modiano a inclus ce propos. Qui n’a pas quelque chose qui cloche chez lui ? Nous sommes tous des névrosés, a minima, c’est bien connu. Alors forcément il y a des trucs de travers en chacun de nous, plus ou moins moches, plus ou moins prégnants. Des trucs avec lesquels il faut vivre et que l’on exprime comme on peut, parce que les refouler c’est pire que tout. Et la création, peu importe la forme qu’elle prend, est un bien bel exutoire qui, justement, donne à la vie une saveur dont on peut facilement se contenter.

Et vous, vous en pensez quoi ?

Citation proposée par le site ABC-citations

Photo : image-gratuite.com

câble alimentation ordinateur

Grillée !

Ce serpent noir n’est autre que le câble d’alimentation de mon ordinateur. Resté sur la
prise ! Pour la toute première fois, je suis partie en vacances sans ordi. Sans chargeur, c’est tout comme.câble alimentation ordinateur
Acte manqué ?

Je vous ai annoncé une pause, souhaitant me déconnecter des réseaux sociaux. Elle n’en fut que plus totale.
De l’écriture aussi cet oubli m’a privée. Quelques notes sur un carnet, à l’ancienne, mais point de texte. Sans mon clavier, je suis un peu perdue.
Sur le moment, je dois avouer m’être sentie dépossédée. Mais pas flouée comme je l’aurais pensé, et c’est une surprise.

Mais ce n’est pas tout : à mon retour, j’ai retrouvé mon PC professionnel verrouillé ! Mot de passe erroné. J’étais pourtant certaine de mon coup. Il m’a fallu accepter l’évidence après maintes tentatives, mon ordi ne voulait plus de moi. Ou c’est moi qui ne voulais plus de lui. Sans l’aide de mes collègues du support technique, je serais toujours et encore en vacances forcées. Une première là encore que cet oubli.

Actes manqués vous me direz ? Peut-être bien. Cerveau grillé, c’est sûr ! 😂

Rassurez-vous ! J’ai repris du poil de la bête et suis ravie de retrouver mon clavier après cette pause forcée.

Et pour vous les vacances et la reprise, c’est du style mer d’huile ou court-circuit ?