Archives de catégorie : Mes livres

L’Ickabog

L’Ickabog est le titre du dernier roman jeunesse de JK. Rowling, la célébrissime. Un cadeau de ma fille qui connait le culte que je voue à la saga Harry Potter. Les lecteurs de Merci Gary l’auront compris aussi, je pense…

Comme attendu, j’ai pris grand plaisir à lire ce conte. Un récit ni aussi sophistiqué ni aussi profond que l’inégalé Harry Potter mais une histoire sympa (je n’ai pas lu Les animaux fantastiques qui connaissent pourtant un réel succès). En préface, JK Rowling révèle qu’elle a eu l’idée de cette histoire il y a très longtemps et qu’elle l’a écrite « par vagues, entre les tomes de Harry Potter ». Mais comment fait-elle ? Combien de tiroirs a-t-elle dans sa caboche pour bien ranger ses créations, pour ne pas mélanger les personnages ? Un véritable mystère pour moi qui peine sur un seul récit…

La page 99

L’école d’écriture Les Mots lance un concours autour de cette fameuse page 99, celle qui permettrait, à sa lecture, de se faire une idée sur l’ouvrage, mieux que la 4e de couverture. Evidemment cela dépend du nombre de pages de l’ouvrage et de sa mise en page, mais l’idée est intéressante. Je me prends à utiliser ce principe, disons à lire une page en fin de 1er tiers du livre, pour choisir ma prochaine lecture. Je me prenais, devrais-je écrire pour être exacte, au temps béni où l’on pouvait librement flâner dans les librairies et les médiathèques.

La page 99 de Le voisin du 7e

Un autre registre

Les premières critiques qui remontent sur mon dernier roman, Le voisin du 7e, font état de surprise. Les lecteurs qui me connaissent ne s’attendaient pas à un récit érotique.

Image par Arek Socha de Pixabay

« Juste ce qu’il faut de sensuel. Et pour être tout à fait franche, je ne t’aurais pas imaginée écrire ce type d’histoire. » Marie-Claire

« Un registre bien différent de ce que tu as écrit jusque-là. Je n’en reviens pas ! » Leslie

« Vous écrivez sûrement comme vous parlez : beaucoup de débit, de fantaisie et d’enthousiasme autour de votre obsession naturelle, celle des désirs brûlants, des sentiments volatils et du paradoxe amoureux. » Etienne

Je m’en amuse, je m’en inquiète. Et me demande quelle tonalité mettre dans mon prochain roman. Ou plutôt de quelle tonalité sera fait mon prochain roman car ce n’est pas moi qui choisis, je vous l’assure. C’est le récit lui même qui prend le pouvoir.

Histoire de dingue ou histoire de fée ?

Une histoire bien réelle en tout cas !

Quand je finalisais « Le voisin du 7e », j’ai passé des heures à surfer sur le Net dans les iconothèques pour trouver une photo qui conviendrait pour la couverture. Rien qui vaille. Jusqu’à ce que je tombe sur la bonne, celle qui collait pile poil. Chouette ! Hélas, elle n’était pas présente dans une photothèque commerciale mais dans un blog de particulier. Je tentais ma chance sans trop y croire en contactant son auteur. « Coucou, c’est moi, j’aimerais bien utiliser votre photo… » Figurez-vous qu’il m’a répondu ! Et pas seulement : il joignait la photo en haute définition, s’étonnait que le miracle Google m’ait permis d’arriver jusqu’à l’une de ses oeuvres et me demandait juste, et encore si je voulais bien, de le citer en crédit-photo. Quand j’écris que le meilleur est souvent possible !*

Evidemment, je m’exécutai, trop contente de ma chance. Crédit-photo en début de livre, remerciement en fin. La moindre des choses. Un petit mail aussi. « Mon bouquin est sorti, avec votre photo en couv. J’adore ! ».
Fairplay, il opina « Très jolie couverture ! » et accepta mon offre de lui en adresser un exemplaire.
Aussi fière que contente, j’étais.
Quelques jours plus tard, appel d’un livreur d’Amazon (ne connaissant pas le n° de tél de mon bienfaiteur, c’est le mien que j’avais indiqué lors de la commande). « Heu, je suis dans l’immeuble et y’a pas de « Dressy » sur les boîtes, mais un « Gressy ». Vous confirmez ? » Je confirmai – Gressy, bien sûr, pas Dressy – alors qu’une fièvre me saisissait. Je n’avais pas fait ça ! NON !

Dès que cela me fut possible, je me précipitai sur ma boîte mail. Daniel Gressy. C’était bien le nom de mon interlocuteur.
Angoissée, j’ouvrai un exemplaire de mon livre. Crédit-Photo : ©Daniel Dressy. Remerciements à Daniel Dressy.
Et zut de rezut de mouise ! Comment était-ce possible ? Pénaude, je lui écrivis aussi sec un message d’excuse. Désolée et redésolée… je vais corriger illico presto. Pardon, pardon.
Et redoutais sa réaction. Quelle idiote !

Et sa réponse tomba. Comme un pétale de rose sur des eaux troubles. Je n’en revenais pas. »Rassurez-vous, ça m’a fait plutôt rire ! Si un jour, j’écris l’histoire de ma photo, je pourrai caser cette anecdote ! Bonne journée « 

Bonne journée ! Même pas agacé.

La vie est pleine de surprises, et souvent des bonnes, parce que certaines personnes sont fantastiques*.

Merci Daniel Gressy, vous êtes un féetaud (il semblerait que ce soit le masculin de fée) ou plutôt mon bon génie.
Je vous adresse un merci, un merci aussi immense que votre coeur ! 

* Dans « Merci Gary »

Les jumelles ?

Vais-je écrire la suite du Voisin du 7e ou me replonger dans ma toute première histoire, celle de deux jumelles ? J’hésite encore, alors j’explore.

Ce livre de David Foenkinos m’a attirée évidemment, mais la froideur du récit m’a déçue. Un regard distancié, une progression implacable pour une démonstration quasi-mathématique : la jalousie sororale (tout autant que fraternelle) peut prendre le dessus sur l’affection et conduire à l’indicible.

Et mes jumelles à moi, jusqu’où seraient-elles capables d’aller ?

Les deux voisins

Je viens juste de terminer la lecture du roman de Tatiana de Rosnay, Le voisin. Encore un récit de cette auteure qui se dévore. Les épreuves de la malheureuse Colombe prennent aux tripes. J’ai cependant trouvé la fin un peu escamotée, peut-être parce que justement j’étais tellement embarquée que quelques pages supplémentaires m’auraient enchantée.

Au-delà du titre, j’ai relevé des similitudes troublantes avec mon voisin à moi, Le voisin du 7e : le thème de fond, l’éveil érotique d’une femme mariée corsetée dans une éducation traditionnelle, son apprentissage au travers de l’écriture, en se mettant dans la peau d’un autre qu’elle, plus libéré, l’infidélité du mari et enfin le clin d’oeil à Belle de jour (dans mon roman et Belle de nuit dans celui de T. de Rosnay).

Les similitudes ne s’arrêtent pas tout à fait là, mais je ne peux pas dévoiler plus avant les intrigues de ces deux romans. Greg, le voisin du 7e, est en tout cas bien moins pervers que le voisin de Colombe, il est même plutôt très attachant !