Tous les articles par Fabienne Vincent-Galtié - Auteure

plage

Vagues à l’âme

Éliane s’est assise sur le sable, les mains en arrière, les yeux tournés vers la mer. C’est sa vie pourtant qu’elle regarde, une vie de vides. Elle ignore comment elle en est arrivée là, peu à peu tout s’est raréfié autour d’elle. Et ce qui subsiste c’est figé.

Ses parents sont morts il y a quelques années, son frère parti vivre au Canada avec sa nouvelle compagne. Et chez elle, les hommes sont passés sans s’arrêter. Et encore, c’était il y a longtemps.

Les amis aussi se sont envolés, comme une nuée d’étourneaux, au fil des ans, tous désormais à la retraite, comme elle. Repartis dans leur région natale, mutés dans une autre région, partis s’installer auprès de leurs enfants. Ils lui ont dit que ce n’était qu’un Au revoir, que leur porte lui restait grande ouverte, qu’ils seraient heureux de l’accueillir pour quelques jours de vacances et que certainement ils reviendraient eux aussi lui rendre visite.

Un jour, elle a appelé l’une de ses amies, nouvellement installée en Bretagne. Je passe pas loin de chez toi, on peut se voir ? Avec plaisir, elle a répondu, on profitera du jardin.

Son amie Amélie

Amélie s’était mise en quatre pouramie la recevoir. Visite de la maison et du jardin passés à la brosse à reluire, cuisine à base de produits locaux IGP, barbecue qui en met plein la vue. On est super bien ici, on revit. Et toi alors, qui c’est que tu voies que je connais ? Donne-moi des nouvelles.

Les nouvelles avaient été vite données, Éliane ne voyait plus grand monde. Elle ne quittait plus guère le Val d’Oise d’ailleurs, et c’est en se poussant à grands coups de Bouge-toi-ma-fille-ou-tu-mourras-seule, qu’elle s’était décidée à prendre un train pour Rennes. Elle était arrivée dans la matinée le cœur gonflé d’espoir.

Mais le déjeuner terminé, tous les sujets de conversation courante abordés, son amie l’avait laissée partir avec une boîte de sablés fait-maison dans le sac à main. Ça m’a fait plaisir de te revoir. C’est vraiment gentil de t’être arrêtée chez nous, passe de bonnes vacances ! Et n’hésite pas à repasser au retour.

Éliane avait repris le train du soir pour rentrer chez elle, avec un gros cafard en guise de valise. Quelle mouche l’avait piquée ? Franchement ces vacances bidon pour s’inviter chez Amélie, c’était pitoyable.  Elles n’avaient plus rien à se dire. Avaient-elles seulement été amies un jour ? De simples proches collègues proches plutôt, pas plus.

D’ailleurs comme elle le pressentait, son « amie » ne lui avait plus donné de nouvelles depuis, ne lui avait même pas envoyé un sms durant ses « vacances » supposées pour voir comment elles se passaient. Si elles se croisaient à nouveau, certainement repartageraient-elles un moment convivial, mais il n’y avait plus aucune raison désormais pour qu’elles se revoient, toutes à leurs vies bien distinctes désormais. L’amitié c’est comme les maisons, ça s’entretient, pensa Éliane. Il faut régulièrement aérer, balayer, dépoussiérer, rénover et graisser ce qui coince. Sans cela, on croit que la structure tient mais quand, un jour, après s’être enfin décidé à y entrer, s’être dit après avoir fait le tour de la maison Y’a du boulot mais je vais m’y atteler, l’on ferme la porte, la maison s’écroule. Comme l’amitié qui n’attendait qu’un dernier signe pour lâcher. Trop de vieilleries, pas assez d’encaustique.

La mer pour horizon

Éliane vient d’acheter un deux-pièces au bord de la Méditerranée. La mer l’a toujours attirée. Peut-être parce qu’il est plus légitime depuis la côte de se sentir sans amarre, ballotée par les éléments. Peut-être parce que les manques se ressentent moins sous un ciel bleu. Peut-être parce que cette immensité vierge et plate lui fait miroiter des perspectives d’avenir.

Elle regarde la ligne d’horizon. Tout en sachant que la terre est ronde, elle peine à se défaire de cette impression qu’en fonçant droit devant elle, elle atteindrait un point de bascule comme au bord des chutes du Niagara qu’elle a visitées il y a trois années-lumière. Un coup de rame de trop et elle chuterait dans le néant. Comme elle envie tous les explorateurs qui n’ont eu de cesse de trouver ce point de rupture bravant le danger.

Le chien qui gratte le sable

Toute à ses rêveries, elle tarde à percevoir ce quelque chose qui lui chatouille la main droite. C’est un petit chien blanc et poilu qui furète près de ses doigts, qu’elle n’a pas senti s’approcher et dont elle discerne maintenant le halètement et le crissement des pattes s’activant dans le sable.

Machinalement, elle saisit un petit morceau de bois flotté et le lance à quelques mètres. L’animal court le ramasser, et le jeu recommence. Éliane s’attendrit devant ce jeune chien sans maître qui la distrait de ses pensées.

Elle s’apprête à relancer encore une fois le bout de bois quand une voix, dans son dos, l’interpelle. Vous n’aurez jamais fini avec lui, il adore ça !

La femme lance une balle jusqu’au bord des vagues. Le chien s’élance comme un fou à sa poursuite et bataille joyeusement avec l’eau qui lui lèche les pattes avant de saisir la balle mouvante.

Bonjour ! vous venez de faire la connaissance de Milou, mon chien. Il a un an à peine et plein d’énergie à dépenser.

La femme et la balle

Éliane met sa main en visière pour mieux voir la femme qui la surplombe. Allure dynamique, sourire engageant. La soixantaine comme elle.

Bonjour, répond-elle, en lui rendant son sourire. Il est adorable votre Milou.

Moi, c’est Nathalie, précise-t-elle en renvoyant au loin la balle que le chien vient de déposer à ses pieds. Le jeu va durer un moment, croyez-moi. Dès que Milou aperçoit la plage, il file la rejoindre. Un vrai bolide. Et il ne semble jamais se lasser de rapporter la balle. J’en ai plus vite assez que lui. On a l’habitude d’aller jusqu’au ponton là-bas et de revenir.

Puis-je vous accompagner ? Ça me dégourdira les jambes et me divertira. Il est adorable votre chien. Je m’appelle Éliane et je viens d’emménager rue du centre.

Des centaines de pas, des dizaines de lancers de balle et quelques confidences plus tard, les deux femmes et le chien reviennent à leur point de rencontre.

Des perspectives annoncées

Quelle agréable matinée grâce à vous deux ! se félicite Éliane.

On passe rue du centre pour rentrer chez nous, ça vous dit de poursuivre un peu à nos côtés ? propose Nathalie. On pourra vous faire signe en passant demain matin si vous aimez les promenades sur la plage.

Bien volontiers ! répond Éliane en affichant un large sourire, mais c’est tout son corps qui rayonne.

La solitude est contagieuse, proclament des chercheurs. Le bonheur aussi, se dit-elle tandis que dans les fibres de son cœur elle sent qu’une histoire d’amitié est en train de se construire.

Elle en doutait, elle a eu tort. Elle a bien fait de rendre visite à Amélie. Tout comme de déménager, de lancer le bout de bois flotté à Milou, d’accompagner Nathalie jusqu’à la cale de planches… C’est plus que l’amitié qui s’entretient, qui se rénove, c’est la vie et il était grand temps de commencer la résurrection de la sienne.

Photos prises à Leucate en octobre 23

Méfiance

Méfiance ? Oui, des mots.

Mais pourquoi donc ?

Les mots blessent, endorment l’esprit, envoûtent, pervertissent, trompent, dénoncent, assassinent, déçoivent, attristent, peuvent nous faire crier de douleur ou d’indignation, être des ennemis, des usurpateurs, des snippers, des félons, des ingrats…

Les mots peuvent aussi être ensorceleurs, cajoleurs, câlins, complices, amis, dépaysants, entrainants, galvanisants, nous donner la pêche, nous faire rire, pleurer de joie, danser, hurler de bonheur, nous divertir, nous apaiser, nous ouvrir des ailleurs, nous sauver.

Les mots sont tout, je vous laisse poursuivre ces listes en commentaire.

Photo prise rue de Belleville à Paris.

 

La patience des traces

Dans La patience des traces, Jeanne Benameur nous embarque dans un processus de résilience, jusqu’à la réparation, grâce à la métaphore d’un bol cassé et de la technique du Kintsugi (une technique, que j’ai toujours autant envie d’apprendre). C’est au Japon dans la demeure d’un merveilleux couple que Simon, le héros, va se reconstruire. Une histoire tout en douceur et lenteur, une ode à la méditation, au silence et à la contemplation.

Merci à mon amie Diane de m’avoir fait découvrir cette talentueuse autrice et conseillé ce joli roman que j’ai, dès la dernière page tournée, racheté pour l’offrir.

Quand on aime, on persiste, j’ai enchainé avec Les mains libres de la même autrice, une œuvre que j’ai ressentie comme un poème plus qu’une roman. Avec toujours cette lenteur, cet immobilisme dans l’histoire qui permettent paradoxalement d’avancer.

 

Concombre ou courgette ?

Nous sommes au cœur du mois d’août. Dans mon magasin bio, la file d’attente s’étire devant la seule caisse ouverte. Le jeune employé patauge. C’est quoi ? l’entends-je demander à sa cliente en désignant un bouquet de blettes. Et ça, une courgette ? Non, un concombre. La cliente, une femme d’âge mûr comme on dit poliment, lui a-t-elle fait les gros yeux en le renseignant ? Je n’étais pas sûr, se justifie-t-il pour faire bonne figure.

Plus facile pour un jeune rat des villes de différencier un Iphone 12 d’un 11 qu’un navet d’une betterave. J’imagine le formateur voué à l’intégration des nouvelles recrues, devant une planche PowerPoint de courges, pointant avec son stylo laser une cucurbitacée jaune. Et faisant répéter en cœur : courge spaghetti. Puis, passant à une forme verte : concombre. Avec pour contrôle des connaissances un test comme dans les jeux d’été où il s’agit de relier noms et images. Et les élèves qui se creusent la tête : concombre ou courgette ? melon jaune ou courge spaghetti ? Tandis que les copains font des math ou posent du carrelage…

Une employée secourable s’invite dans la file. Paiement en carte bleue ? interroge-t-elle pour orienter ces clients-là, dont je fais partie, vers les caisses automatiques.

En un tour de main, elle active les écrans et nous attribue à chacun une caisse.

Me voyant batailler – comme d’habitude ! – lors de l’étape de la pesée, elle se tourne vers moi et m’aide à chercher mon article dans la liste aussi longue que celle des fournitures pour une rentrée des classes. Graines de courge.

L’homme à la voix forte

Derrière nous, un homme parle fort au jeune employé de caisse. Je veux voir le responsable, clame-t-il.  Nadia ? appelle doucement le novice.

Je termine avec ma cliente et je viens, répond l’employée, Nadia donc, sans se détourner de ma pesée.

C’est elle la responsable ? s’assure la grosse voix. Oui, Monsieur.

Courge ? Graine ? En vain. L’article est bel et bien absent de la liste du vrac. Venez, je sais qu’il est référencé au niveau des caisses centrales, me dit Nadia en m’invitant à patienter derrière une cliente qui déballe nonchalamment ses achats sur le tapis roulant.

J’ai laissé… tente alors aussitôt l’homme à la voix de stentor.

Bonjour Monsieur, que puis-je faire pour vous ?

Je sens la responsable aussi contractée que des abdos d’haltérophile.

Bonjour M’dame, j’ai laissé mon CV à lui-là à la caisse. Je peux travailler quand vous voulez. Je suis réglo vous savez. Carré, souligne-t-il en dessinant un cube avec ses mains. Carré.

L’homme est grand, massif, coiffé d’un casque de moto. Juste a-t-il pris la peine d’en soulever la visière.

D’accord, Monsieur, répond Nadia, le feuillet dans une main, l’autre occupée à scanner l’article sur lequel butte son apprenti.

Du genre balourd

Vous vous lavez les cheveux à l’huile d’argan ? lance-t-il.

Nadia, le regard toujours rivé sur la caisse en service, ne moufte pas. Je remarque seulement un imperceptible froncement de ses yeux.

Vous vous lavez les cheveux à l’huile d’argan ? insiste le lourdingue de sa voix toujours aussi tonitruante.

Cette fois, c’est la mâchoire de Nadia que je vois réagir avant d’entendre sa réplique.

Vous voyez tout le monde-là ? Vous trouvez que c’est le moment de me parler de mes cheveux ?

Elle l’a à peine regardé, juste pour lui faire comprendre qu’il était bien la source de son indignation. Je perçois dans son trouble combien il la met mal à l’aise.

Ils sont beaux vos cheveux pourtant.

Nadia hausse les épaules. C’est bon ! lâche-t-elle excédée.

Ils sont beaux pourtant, comme vous, ajoute-t-il en croyant chuchoter.

La cliente ayant terminé de compter sa menu monnaie, Nadia saisit mes deux articles pour les déposer sur le tapis, se détournant ainsi clairement de l’importun qui choisit enfin de s’en aller.

C’est quoi ça ? demande le jeune caissier en ouvrant le sachet de graines.

Des graines de courges, lui répond sa superviseuse. Là, regarde.

Recalé sans sommation

Tandis que le jeune s’active sur son écran tactile, je pense gaiement aux apprentis vendeurs bataillant avec l’identification des dizaines de sortes de graines en rayon : graines de chia, de courges, de tournesol, de pavot… De quoi laminer un formateur même jeune, dynamique et ambitieux.

Nadia se tourne vers moi, affable, avec un rien d’irritation encore accroché au visage. Voilà, l’article est passé.

Merci, lui dis-je en posant ma carte bancaire sur le terminal de paiement. Et en lui décernant un sourire amusé, j’ajoute en désignant du menton le CV qu’elle tient toujours en main : Vous allez vous empresser de l’embaucher celui-là ?

Je vois sa main se crisper légèrement. Le temps que je range mes articles dans mon sac, elle s’est ressaisie. Captant mon regard, elle écarte ostensiblement les doigts.

Le CV se détache de sa main.

Et chute comme une feuille morte.

Elle n’a pas lâché mes yeux.

La feuille disparait derrière le comptoir comme s’il venait de l’avaler. Alors seulement nous échangeons un sourire complice.

 

 Image par Christine Sponchia de Pixabay

Territoires

Certaines images trottent dans la tête. De la rétine, elles s’infiltrent dans notre esprit et y restent le temps qu’elles veulent.
Mon amie Nicole m’avait dit avoir été  titillée par la photo de la porte ouverte que j’ai postée l’année dernière. Cet été elle lui a inspiré un joli texte que je partage avec plaisir, et avec son autorisation.
porte_ouverte
Territoires
Dans le parc familier, si souvent arpenté à l’affût des surprises rituelles. Des
arbres émaciés et noircis se couvrant d’une brume verte, s’étoffant de
frondaisons aux multiples nuances, jaunissant, brunissant, s’effeuillant.
 –
Dans le parc familier, un matin d’hiver, une porte a poussé sur la pelouse
raréfiée. Bien fixée sur son chambranle blanc laqué. Rouge. Ouverte. Délimitant
un en-deçà et un au-delà. Du connu et de l’inconnu.
Dans le froid, le parc désert et silencieux devient menaçant.
Le lendemain. La porte est fermée. Au delà de la cloison invisible, une autre
porte se dresse. Bleue, ouverte. Plus loin, une autre, mauve, entrebâillée ?
D’autres encore. Et le parc se morcelle en zones interdites et désirables.
La porte oscille sous le vent et s’ouvre sur le parc étranger. Sa végétation encore
en devenir sous les débris de l’année précédente. Aucun mur ne soutient les
nombreuses portes, l’accès est libre partout. Quelques oiseaux cachés dans les
buissons d’épineux pépient, se taisent, reprennent leur chant.
L’air est léger, le chemin du retour vers l’issue habituelle est dégagé.
Une tache rouge grandit au fur et à mesure de l’avancée. C’est la porte. Fermée.
Enchâssée dans sa structure de verre. Inébranlable.
(NL – août 2023)
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Notez que j’ai dû ajouter des tirets dans le texte pour respecter les sauts de ligne de l’autrice. Parce que pas de signe pas d’interligne, sacré code !
Notez aussi que je me décide enfin, mais toujours à contrecœur, à écrire autrice et non auteure)
Et cette autre porte, croisée plus récemment, inspire-t-elle l’un de vous ?

Le portefeuille de Julia

Vous êtes une fée ! elle m’a lancé au téléphone.

Comme si ça ne suffisait pas. Comme si la rencontre avec son portefeuille ne m’avait pas assez troublée.

C’est mon chéri qui a trouvé l’objet ce matin-là devant la porte du garage de notre immeuble.

Nous avons tout de suite pensé à un voisin qui l’aurait laissé tomber. En l’ouvrant pour identifier son propriétaire, on a bien vu qu’il n’en était rien. Aucune Julia R. parmi nos voisins, mais des documents d’identité que sa propriétaire devait rager d’avoir égarés.

Et c’est alors, pour la retrouver et la rassurer rapidement, que j’ai mis le nez dans ses affaires.

Ce qui m’a sauté aux yeux, c’est que le contenu de son portefeuille aurait pu être le mien. Je veux dire qu’il est quasiment le même que le mien.

Une carte d’identité ancien format, un permis de conduire en trois volets de carton rose, des cartes de mes boutiques favorites, une carte sécu, un badge d’entreprise… Tout pareil !

En l’absence de numéro de téléphone, j’ai déplié sa carte mutuelle pour vérifier son adresse, en principe plus à jour que les documents d’identité. Et là, le choc ! Julia et moi sommes nées la même année, nos époux aussi, tout comme nos fils. Une famille clone à quelques encablures de chez nous.

En trois clics, j’ai trouvé Julia et son fils sur Internet et leur ai laissé des messages. Je vais attendre ce soir pour déposer le portefeuille au commissariat, je pars demain pour quelques jours, j’ai précisé.

C’est le fils qui m’a répondu en premier, comme je m’y attendais. Plus connecté que sa mère.

Et juste après Julia m’a appelée. On n’a pas beaucoup parlé, elle était tout excitée. Elle m’a dit qu’elle allait venir récupérer son portefeuille. Et c’est alors qu’elle a ajouté, Vous êtes une fée !

Elle aurait pu dire plein d’autres choses, Vous me sauvez ! Vous êtes tombée du ciel ! C’est le Seigneur qui vous envoie ! C’est rare les gens honnêtes. Ou rien du tout. Mais elle a dit Vous êtes une fée, exactement comme je l’exprime dans Merci Gary, mon deuxième roman, en y défendant l’idée que le meilleur est souvent possible parce qu’on peut tous être la fée (ou le génie, les hommes aussi !) de quelqu’un.

Et vous ne savez pas la meilleure ? Elle partait en vacances le lendemain. Comme nous !


Excellente rentrée à toutes et tous !